Opéré en juilletDémissionner n'a pas traversé l'esprit du pape
ATS
1.9.2021 - 12:44
Le pape François, opéré voici deux mois du côlon, précise que démissionner ne lui a «pas traversé l'esprit». Il oppose ainsi un démenti à des rumeurs véhiculées par des médias italiens.
Keystone-SDA
01.09.2021, 12:44
01.09.2021, 13:54
ATS
«Cela ne m'a même pas traversé l'esprit», indique le pape dans un long entretien diffusé mercredi par la radio catholique espagnole Cope. «Je ne sais pas où ils sont allés chercher l'idée que j'allais démissionner!», ajoute-t-il.
«Dès que le pape est hospitalisé, il souffle toujours une brise ou un ouragan de conclave», a-t-il plaisanté, en précisant qu'il se tenait éloigné des rumeurs en ne lisant qu'un seul quotidien italien et en ne regardant jamais la télévision.
«Je suis encore en vie!», a lancé le pape en riant, tout en rendant un hommage particulier à un infirmier italien «très expérimenté». «Il m'a sauvé ma vie! Il m'a dit 'il faut vous faire opérer'. Il y avait d'autres opinions», comme l'usage d'antibiotiques, raconte le souverain pontife, en estimant que l'infirmier lui a fourni des explications claires.
Vie «totalement normale»
François a rappelé qu'une infirmière lui avait déjà sauvé la vie en 1957 en Argentine, en doublant de son propre chef une prescription d'antibiotiques pour traiter une sévère infection aux poumons.
Son opération début juillet dans un hôpital de Rome a consisté en une «colectomie gauche» (chirurgie pour retirer une portion de côlon). Le pape souffrait d'une inflammation potentiellement douloureuse des diverticules, hernies ou poches qui se forment sur les parois de l'appareil digestif. Une des complications possibles de cette affection est la sténose, c'est-à-dire un rétrécissement de l'intestin.
François avait attendu le mois de juillet pour cette intervention «programmée», lorsque son emploi du temps est allégé. Il a précisé dans l'entretien à la radio Cope qu'il peut désormais «manger de tout, ce qui n'était pas le cas avant avec les diverticules». Et d'ajouter qu'il «mène une vie totalement normale».