Meyrin Des calèches pour remplacer un projet avorté de navette automatique

mf, ats

19.5.2021 - 14:09

A Meyrin (GE), des calèches tirées par des chevaux pourraient servir à transporter des passagers, complétant ainsi l'offre de mobilité. L'idée originale est portée par deux associations: Meyrin durable et Les attelages du Léman. Un essai a été effectué mercredi.

mf, ats

La calèche a parcouru le même trajet que la navette autonome qui avait été mise en service par les Transports publics genevois (TPG), en 2018. Le projet n'avait cependant pas convaincu et avait été abandonné. Aujourd'hui, il n'existe plus de ligne de transports publics qui relie le village historique à la gare de Meyrin.

Une lacune qu'entend combler «l'hippobus». Comme la navette autonome, la calèche peut accueillir une quinzaine de passagers, même s'ils étaient moitié moins, mercredi, à cause des mesures sanitaires. Quant à la durée de parcours, les chevaux peuvent s'enorgueillir d'un léger avantage sur l'ancien bus robotisé.

L'hippobus circulera encore dans les rues de Meyrin les 2 et 9 juin.
L'hippobus circulera encore dans les rues de Meyrin les 2 et 9 juin.
ATS

Plus fiable

La navette autonome s'arrêtait fréquemment et mettait parfois beaucoup de temps à redémarrer, a relevé Béatrice Herzig. Cette jeune femme, amoureuse des chevaux et apprentie cochère, est à l'origine du projet d'hippobus. Elle est persuadée que son concept peut séduire les habitants de la commune.

L'argent restera toutefois le nerf de la guerre. Si le projet est retenu, «il nous faudra le financer», a expliqué Eric Vuillemin, le président de l'association Meyrin durable. Une piste mènerait aux entreprises de la zone industrielle toute proche, une autre conduirait du côté des TPG ou des CFF pour un éventuel partenariat.

Même au stade embryonnaire, le projet «d'hippobus» a déjà demandé beaucoup d'énergie à ses concepteurs. «Nous avons dû obtenir une foule d'autorisations», a souligné M.Vuillemin. Même l'administration fédérale a été sollicitée pour donner son feu vert à l'exposition d'animaux.

De braves chevaux

Les chevaux qui tirent la calèche sont des shires, une race originaire du centre de l'Angleterre. Impressionnants par leur taille, on les surnomme les gentils géants, a noté Shkelzen Hajdari, de la Fondation des attelages du Léman. Ces chevaux de trait, en voie d'extinction, sont résistants à l'effort et très peu craintifs.

L'hippobus circulerait le matin et en fin de journée. Les animaux pourraient se reposer et se nourrir entre deux services dans une ferme voisine. La calèche sillonnera encore les rues de Meyrin, à titre d'essai, les 2 et 9 juin. Une pétition a par ailleurs été lancée pour soutenir le projet.