Féminicide de Mérignac Des «défaillances» sont pointées dans le suivi du meurtrier

ATS

12.5.2021 - 09:16

La mission d'inspection diligentée après qu'une femme a été tuée par son mari à Mérignac (Gironde) a pointé «une suite de défaillances» dans le suivi de ce dernier, ont annoncé mercredi les ministres de la Justice et de l'Intérieur.

Keystone-SDA

Des fleurs ont été déposées en hommage à la victime devant la maison incendiée, à Mérignac près de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France, le 05 mai 2021. Le féminicide a suscité une vive émotion.
Des fleurs ont été déposées en hommage à la victime devant la maison incendiée, à Mérignac près de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France, le 05 mai 2021. Le féminicide a suscité une vive émotion.
KEYSTONE

La semaine dernière, dans cette ville située près de Bordeaux, un homme condamné à une peine de prison aménagée pour violences conjugales avait tiré plusieurs coups de feu sur sa femme avant de la brûler vive en pleine rue, un meurtre qui a suscité une vive émotion.



Les ministères de la Justice et de l'Intérieur avaient déclenché aussitôt une mission d'inspection pour étudier, notamment, les conditions de remise en liberté et de suivi de cet homme.

«La mission doit se poursuivre pour caractériser ces dysfonctionnements et proposer les initiatives propres à y remédier», a ajouté le communiqué des ministères, précisant que le rapport définitif «devrait être remis le 10 juin» et ses «conclusions rendues publiques».

Déjà emprisonné en 2020

Le meurtrier présumé, âgé de 44 ans et déjà emprisonné pour violences conjugales en 2020, a poursuivi dans la rue sa femme, Chahinez, mère de trois enfants. Il lui a tiré plusieurs coups de feu dans les jambes avant de l'asperger d'un liquide inflammable alors qu'elle était encore en vie et d'y mettre le feu.

L'homme a ensuite mis le feu au domicile de la victime, âgée de 31 ans.

Mounir B., à la double nationalité franco-algérienne, avait été condamné le 25 juin 2020 à Bordeaux à 18 mois de prison dont neuf avec sursis pour «violences volontaires par conjoint» en récidive, sur son épouse.

À la mi-mars, Chahinez avait porté plainte au commissariat de Mérignac contre son conjoint pour une nouvelle agression. Mais l'homme, recherché par la police, était resté «introuvable».