Russie Des erreurs de pilotages suspectées à Moscou

ATS

8.5.2019 - 00:15

Quelques minutes après son décollage de l'aéroport de Moscou-Cheremetievo vers Mourmansk (nord), le Superjet 100 a dû faire demi-tour pour un atterrissage d'urgence au cours duquel l'arrière de l'avion s'est embrasé.
Quelques minutes après son décollage de l'aéroport de Moscou-Cheremetievo vers Mourmansk (nord), le Superjet 100 a dû faire demi-tour pour un atterrissage d'urgence au cours duquel l'arrière de l'avion s'est embrasé.
Source: KEYSTONE/EPA/MAXIM SHIPENKOV

Plusieurs erreurs de pilotage sont privilégiées par les enquêteurs pour expliquer l'atterrissage d'urgence et l'embrasement d'un Soukhoï Superjet 100 de la compagnie russe Aeroflot dimanche à Moscou, rapportaient mardi les médias russes. L'accident a fait 41 morts.

«La première erreur des pilotes a été de décoller en face de l'orage. Puis, alors que la situation était compliquée mais loin d'être catastrophique, ils ont atterri au lieu de brûler le kérosène», explique le quotidien Kommersant en citant une source proche de l'enquête.

Selon le journal, les pilotes ont «atterri à trop grande vitesse (...) en raison de quoi le contact des roues avec le béton a été trop fort, faisant rebondir l'avion».

Le quotidien RBK précise pour sa part, citant un membre du Comité d'enquête russe, qu'ils n'ont pas éteint les moteurs après l'atterrissage. Selon la même source, ils ont aussi ouvert un hublot du cockpit après l'atterrissage, ayant pour conséquence d'accélérer l'incendie.

Avion en feu à Moscou: la foudre en cause

Atterrissage d'urgence

Quelques minutes après son décollage de l'aéroport de Moscou-Cheremetievo vers Mourmansk (nord), le Superjet 100 a dû faire demi-tour pour un atterrissage d'urgence au cours duquel l'arrière de l'avion s'est embrasé.

Sur les 78 passagers et membres d'équipage, 41 sont morts. Les deux pilotes ont survécu, ainsi que la plupart des passagers installés à l'avant de l'avion. L'état des dix personnes hospitalisées après le crash est stable, a indiqué mardi le ministre de la Santé, Evguéni Ditrikh, cité par les agences russes.

Les enquêteurs continuent d'examiner les boîtes noires et n'ont pour l'heure donné aucun élément concernant les causes du crash. Le pilote Denis Evdokimov a expliqué que l'avion avait été frappé par la foudre, mettant hors service les équipements de bord d'aide au pilotage.

Le Superjet 100, premier avion civil conçu par la Russie post-soviétique, était une source de fierté pour le pays à son lancement en 2011, mais il peine à convaincre en dehors du marché russe en raison de problèmes de fiabilité.

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