Incendies en CalifornieDes particules présentes aussi en Suisse
ATS
14.9.2020 - 16:42
Des particules de fumée provenant des incendies en Californie sont présentes dans l'air suisse depuis dimanche. Ces particules sont arrivées vendredi au nord de l'Europe via un «jet stream», un courant de haute altitude, qui va d'ouest en est.
Le nuage de particules se situait dimanche à une altitude de 5000 mètres, a indiqué Lionel Fontannaz, météorologue à Météo Suisse, à Keystone-ATS. Il se situe lundi à 3500 mètres. Le panache devrait descendre à 1500 mètres mardi et en plaine mercredi, selon les prévisions de Lionel Fontannaz.
Ces particules de fumée sont appelées PM2,5 (diamètre inférieur à 2,5 micromètres). Le météorologue explique à titre de comparaison qu'elles sont plus fines que les PM10 (diamètre inférieur à 10 micromètres), les particules fines présentes en hiver, causées par les chauffages ou les moteurs diesel par exemple.
Lundi en milieu d'après-midi, la concentration de PM2,5 était de 8 microgrammes par mètre cube au col de la Jungfrau, selon Lionel Fontannaz. L'ordonnance sur la protection de l'air (OPair) fixe la valeur-limite à 10 microgrammes par mètre cube pour les PM2,5, d'après le site de la Confédération.
Lionel Fontannaz estime que les cantons, en charge du contrôle des particules dans l'air, verront probablement une hausse de la mesure de PM2,5 en plaine mais qu'avec le brassage de l'air, le panache sera «dilué». Par ailleurs, cette hausse devrait être passagère, «si les feux s'arrêtent ou si le courant change de direction», selon le météorologue.
«La Terre n'est pas si grande»
Pour Lionel Fontannaz, le fait que des particules des incendies en Californie arrivent en Suisse montre «que la Terre n'est pas si grande». Il trouve en outre «remarquable» que toute l'Europe ait mesuré ce nuage de particules, même s'il indique que c'est «monnaie courante» que des particules soient transportées d'un continent à l'autre.
Le nuage de particules de fumée est visible sur les images satellite. Il est également visible à l'oeil nu mais «il faut avoir l'oeil», d'après Lionel Fontannaz. A cause de ce phénomène, la couleur orangée est renforcée au lever et au coucher du soleil, note encore le météorologue.