Marocain torturéDeux Français défraient la chronique en Espagne !
AFP
4.7.2024
Deux Français ont été placés en détention provisoire, soupçonnés d'avoir séquestré et torturé un Marocain auquels ils auraient partiellement coupé l'oreille pour obtenir le versement d'une rançon, à Malaga, dans le sud de l'Espagne, a annoncé jeudi la police espagnole.
AFP
04.07.2024, 14:31
Gregoire Galley
Les deux hommes, âgés de 39 et 43 ans, ont été interpellés en Espagne et en France au terme d'une enquête de plusieurs mois, précise la police dans un communiqué. Ils ont été mis en examen pour séquestration, tortures et détention d'armes de guerre.
Selon le communiqué, ces deux Français auraient séquestré un ressortissant marocain durant onze jours en avril 2023 dans une ferme de Torrox, village de la Costa del Sol situé dans la province de Malaga, pour exiger le paiement par sa famille d'une rançon de 1,4 million d'euros.
«Durant sa captivité, ils lui ont coupé un bout d'oreille», lui ont «infligé de nombreux coups» et l'ont «même privé de nourriture», se contentant de lui donner de l'eau «à de rares occasions», avant de le remettre en liberté dans un endroit isolé de la région, détaille la police.
Fusil d’assaut
Prévenue par sa famille, qui avait reçu une vidéo de la victime bâillonnée, les pieds et mains attachés avec des cables et le visage couvert d'ecchymoses, les autorités sont remontées jusqu'à l'auteur présumé de la séquestration, interpellé dans une station balnéaire de la Costa del sol. A son domicile, les policiers ont découvert un fusil d'assaut AK47, trois pistolets et de nombreuses munitions.
Le deuxième suspect, présenté comme le commanditaire de cette séquestration, a été arrêté pour sa part le 30 avril dernier à Paris, précise la police dans son communiqué. Il faisait l'objet d'un mandat d'arrêt et d'une demande d'extradition de la justice espagnole.
La Costa del Sol, réputée pour ses superbes plages et ses stations balnéaires luxueuses, est prisée par les trafiquants de drogue internationaux et régulièrement touchée depuis quelques années par des règlements de comptes, qui inquiètent les autorités.