Deux ans après Devant le collège de Samuel Paty, un hommage au professeur

ATS

16.10.2022 - 22:18

Deux ans jour pour jour après l'assassinat de Samuel Paty, ce professeur tué par un jeune homme radicalisé, près de 300 personnes lui ont rendu hommage dimanche soir devant son collège de région parisienne.

À l'époque des faits déjà, les élèves s'étaient recueillis pour leur professeur d'histoire-géographie Samuel Paty, à Conflans Sainte Honorine. (archives)
À l'époque des faits déjà, les élèves s'étaient recueillis pour leur professeur d'histoire-géographie Samuel Paty, à Conflans Sainte Honorine. (archives)
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Keystone-SDA

Trois tentes blanches étaient dressées devant ce collège de Conflans, au nord-ouest de Paris, et ses grandes grilles de sécurité vertes, installées après l'attentat du 16 octobre 2020.

Leyna (prénom modifié), 15 ans, a été son élève. C'était un «prof avenant» dont elle «adorait les cours» et qui la faisait sourire avec ses «blagues». La première fois que l'AFP l'a rencontrée, en novembre 2020, Leyna évoquait ses cauchemars.

Deux ans plus tard, la collégienne devenue lycéenne va mieux, mais «l'image nette» de la tête décapitée de son enseignant reste présente.

«J'ai vu la photo» qui circulait sur les réseaux sociaux, explique-t-elle. «L'image est toujours aussi claire. Du coup, c'est beau d'avoir ce genre d'image», dit-elle en désignant le visage de M. Paty, peint en bleu, blanc et rouge, sur une grande toile noire.

L'enseignant d'histoire-géographie a été décapité à l'âge de 47 ans près de son collège par un jeune radicalisé qui lui reprochait d'avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves.

Comme l'ensemble de la classe politique française ce week-end, le président Emmanuel Macron lui a rendu hommage dans la matinée en tweetant: «A la Liberté, à l'Egalité, à la Fraternité. A Samuel Paty».

Deux ans après, «nous avons séché nos larmes, nous avons pansé nos blessures, repris le cours de nos vies sans pour autant oublier ou pardonner», a déclaré dans son discours le maire de Conflans, Laurent Brosse, aux côtés de parlementaires.

«Nous devons plus que jamais chérir et préserver notre liberté», a ajouté l'édile, manifestement très ému.