Chasse à l'homme en Dordogne Dordogne: gendarmes prêts à une nuit de traque d'un ex-militaire

ATS

30.5.2021 - 23:00

Keystone-SDA

Les forces de l'ordre françaises s'apprêtaient dimanche soir à traquer toute la nuit un ancien militaire retranché depuis l'aube dans une forêt de Dordogne. Il avait auparavant tiré sur des gendarmes appelés pour des violences familiales au Lardin-Saint-Lazare, un village à une trentaine de kilomètres de Sarlat.

«Le travail de ratissage de l'ensemble du périmètre va être long et minutieux... Cela peut durer encore de nombreuses heures», a affirmé dans la soirée à la presse le préfet de Dordogne Frédéric Périssat.

Depuis le tout début de la matinée, les GIGN de Toulouse et de Satory, en région parisienne, et plus de 300 gendarmes ainsi que des équipes cynophiles, appuyés par sept engins blindés et sept hélicoptères, tentent de débusquer cet homme de 29 ans, réfugié dans une zone escarpée, pierreuse et boisée, difficile d'accès, de quelque 4 km2.



Déjà condamné quatre fois

Le drame avait commencé dans la nuit de samedi à dimanche, selon la gendarmerie: vers minuit, cet homme déjà condamné quatre fois pour des violences conjugales sur son ex-compagne, mère de ses trois enfants, se présente au domicile de cette dernière et commet des violences sur son nouveau compagnon.

Quand les gendarmes se présentent, alertés par les voisins, l'ancien militaire ouvre le feu sur leurs véhicules, puis s'échappe. Son ex-compagne et ses trois enfants sont indemnes, récupérés par la gendarmerie et placés en sécurité.

Arme de grande chasse

Selon des sources proches de l'enquête, le suspect est un ancien militaire qui a été dans l'armée de 2011 à 2016. «Il dispose d'une arme de grande chasse, une arme puissante et qui est effectivement une arme dangereuse», a précisé à la presse le général André Pétillot, commandant de la région de gendarmerie de Nouvelle Aquitaine.

Il «avait interdiction de détenir des armes» et «l'arme qu'il a utilisée cette nuit et qu'il utilise actuellement, vraisemblablement, est une arme qui a été obtenue illégalement», a affirmé la procureure de Périgueux Solène Belaouar.

«Le but c'est de l'interpeller en vie... Si nous avions voulu le neutraliser, ce serait déjà fait», a expliqué le général Pétillot.

Les forces de l'ordre procèdent avec prudence alors qu'il y a quelques mois, en décembre dernier, une affaire comparable avait tourné au drame dans le Puy-de-Dôme: un homme avait abattu trois gendarmes et gravement blessé un quatrième, intervenus pour porter secours à sa compagne, victime de violences conjugales.