Cruauté envers les animaux L'éleveur de chevaux d'Hefenhofen sera jugé en mars

me, ats

9.1.2023 - 12:08

L'éleveur de chevaux d'Hefenhofen (TG) accusé d'avoir maltraité des chevaux sera jugé en mars à Arbon (TG). Il est accusé de cruauté envers les animaux et de nombreux autres délits. Le Ministère public requiert six ans et demi de prison.

Entre septembre 2013 et août 2017, l'éleveur aurait insuffisamment soigné des chevaux, des moutons, des chèvres, des chiens, des poules, des porcs et des bovins, selon l'acte d'accusation. (archive)
Entre septembre 2013 et août 2017, l'éleveur aurait insuffisamment soigné des chevaux, des moutons, des chèvres, des chiens, des poules, des porcs et des bovins, selon l'acte d'accusation. (archive)
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Le procès débutera le 1er mars, a indiqué lundi le tribunal de district d'Arbon. Le jugement est prévu le 21 mars. Le procès se déroulera sous protection policière.

Entre septembre 2013 et août 2017, l'éleveur aurait insuffisamment soigné des chevaux, des moutons, des chèvres, des chiens, des poules, des porcs et des bovins, selon l'acte d'accusation. Il aurait détenu et transporté ces animaux de manière non conforme et les aurait tués ou laissés mourir.

Le Ministère public lui reproche notamment de multiples mises en danger de la vie d'autrui, une violation de domicile, des infractions à la loi sur la protection des animaux et à la loi sur les épizooties, écrit le tribunal. Quatre autres personnes, qui ont joué un rôle secondaire dans les actes de cruauté envers les animaux, seront jugées avec l'accusé principal.

Conditions d'élevage catastrophiques

L'affaire a éclaté le 3 août 2017 après la publication dans le Blick de photos prises par une ancienne employée de l'exploitation qui montrent des conditions d'élevage catastrophiques. Le 7 août, l'éleveur a été arrêté par la police cantonale thurgovienne et le domaine a été fermé. Environ 250 chevaux, porcs, boeufs, moutons, chèvres et lamas ont été évacués. Nonante chevaux ont ensuite été vendus aux enchères.

Le 15 août, le gouvernement thurgovien a confié à une commission d'enquête externe le mandat de faire toute la lumière sur cette affaire. L'exécutif a reconnu avoir commis des erreurs.

Passivité des autorités

La commission d'enquête a rendu son rapport en janvier 2018. Elle critique la passivité des autorités, relève des erreurs de jugement et de mauvaises décisions. La commission estime que l'interdiction de détenir des animaux aurait dû être exécutée beaucoup plus tôt.

Le gouvernement s'est excusé et a renforcé les effectifs de l'office vétérinaire. En septembre 2021, le parlement thurgovien a approuvé une nouvelle loi vétérinaire afin d'améliorer la protection des animaux. La nouvelle législation se base notamment sur les recommandations de la commission d'enquête.