La reine Elizabeth II en vidéo conférence depuis le château de Windsor, durant une audience virtuelle avec l'ambassadeur de Corée du Sud au Royaume-Uni, Gunn Kim, à Buckingham Palace à Londres le 26 octobre 2021
La reine Elizabeth II à Cardiff, au Pays de Galles, le 14 octobre 2021
La reine Elizabeth II à Londres, le 12 octobre 2021
La reine Elizabeth II reprend ses engagements officiels après avoir été mise au repos - Gallery
La reine Elizabeth II en vidéo conférence depuis le château de Windsor, durant une audience virtuelle avec l'ambassadeur de Corée du Sud au Royaume-Uni, Gunn Kim, à Buckingham Palace à Londres le 26 octobre 2021
La reine Elizabeth II à Cardiff, au Pays de Galles, le 14 octobre 2021
La reine Elizabeth II à Londres, le 12 octobre 2021
Moins d'une semaine après avoir passé une nuit à l'hôpital, et quelques heures après une apparition en vidéo, la reine Elizabeth II a décidé «à regret» mardi d'annuler son déplacement à la COP26 sur le climat.
La souveraine de 95 ans est apparue à la mi-journée tout sourire, en robe jaune pimpante, pour une audience virtuelle avec deux nouveaux ambassadeurs au Royaume-Uni mardi depuis le château de Windsor, à l'ouest de Londres. Mais à peine quelques heures plus tard, le palais de Buckingham annonçait qu'elle devrait lever le pied.
«A la suite d'un avis lui conseillant de se reposer, la Reine effectue des tâches légères au château de Windsor. Sa Majesté a décidé à regret de ne pas se rendre à Glasgow pour assister à la réception de la COP26 le lundi 1er novembre», a annoncé le palais de Buckingham dans un communiqué.
«Sa Majesté est déçue de ne pas pouvoir assister à la réception, mais elle s'adressera aux délégués réunis par le biais d'un message vidéo enregistré», a ajouté la même source.
Ce déplacement à la conférence sur le climat de l'ONU était très attendu, tant la famille royale s'est engagée sur les questions environnementales ces dernières semaines. Elizabeth II elle-même était sortie de sa réserve habituelle mi-octobre en exprimant son irritation envers les dirigeants mondiaux qui «parlent» du changement climatique, mais «n'agissent pas», dans une conversation privée captée en marge d'un discours.
Les audiences virtuelles accordées mardi aux ambassadeurs de Corée du Sud, Gunn Kim, et de Suisse, Markus Leitner, pour recevoir leurs lettres de créance, constituaient sa première apparition publique depuis le 19 octobre. Elle avait annulé le lendemain une visite en Irlande du Nord, ses médecins lui ayant recommandé de se reposer.
La reine avait ensuite passé la nuit de mercredi à jeudi derniers à l'hôpital, officiellement après y avoir subi des examens «préliminaires».
Le fait que Buckingham n'ait révélé que tardivement cette hospitalisation, sa première depuis 2013, avait suscité des interrogations et des critiques sur le manque de transparence de la part du palais.
Ni gin ni Martini
Monarque depuis près de 70 ans, la reine, qui doit célébrer l'année prochaine son jubilé de platine, continue d'afficher une bonne forme en public.
Elle avait jusqu'à son hospitalisation participé quasi quotidiennement à des engagements officiels. Elle a été vue récemment marcher avec une canne, une première depuis 2004.
Une source proche de la souveraine, citée par le Sunday Times, a reconnu qu'Elizabeth II était «crevée» en raison de son agenda chargé et de soirées tardives devant la télévision. Selon le journal, elle a renoncé sur avis médical à son gin et Dubonnet du déjeuner et à son Martini du soir.
Détentrice du record de longévité dans l'histoire de la monarchie britannique, la reine reste une personnalité très aimée au Royaume-Uni et dans le monde, louée pour avoir su préserver la monarchie malgré les transformations majeures subies par le Royaume-Uni pendant son règne, de la décolonisation au Brexit, et malgré les nombreuses crises telles la mort de la princesse Diana en 1997.
Plus récemment, la fracassante mise en retrait de la monarchie de son petit-fils le prince Harry et de son épouse Meghan, partis en Californie, ou encore les accusations d'agressions sexuelles visant son fils Andrew sont venues ébranler l'institution.
En dépit de régulières spéculations sur l'hypothèse d'une mise en retrait, notamment après la mort en avril de son époux Philip à 99 ans, Elizabeth II, cheffe d'État de 16 royaumes, garde un agenda chargé.
Néanmoins, elle ne se déplace désormais plus à l'étranger, où elle se fait représenter par son fils le prince Charles, 72 ans, bien moins populaire auprès des Britanniques que la reine ou que son propre fils, le prince William.