Des routiers patientent devant l'entrée du Beg Ar C'hra, un relais installé depuis 150 ans à Plounévez-Moëdec, le long de la nationale 12 en Bretagne, et transformé en drive, le 21 avril 2020
Un chauffeur déjeune dans son camion après avoir acheté son repas au relais routier Beg Ar C'hra le 21 avril 2020
En Bretagne, sur la RN12, un relais-routiers a rouvert pour accueillir les chauffeurs
Des routiers patientent devant l'entrée du Beg Ar C'hra, un relais installé depuis 150 ans à Plounévez-Moëdec, le long de la nationale 12 en Bretagne, et transformé en drive, le 21 avril 2020
Un chauffeur déjeune dans son camion après avoir acheté son repas au relais routier Beg Ar C'hra le 21 avril 2020
Le relais-routier de Beg Ar C'hra, une institution installée depuis 150 ans le long de la RN12 dans les Côtes-d'Armor, a rouvert lundi mais, coronavirus oblige, les chauffeurs viennent désormais chercher leur plateau-repas à l'entrée et mangent dans leur camion.
Au menu mardi midi: «en entrée, une salade de riz au thon avec un œuf, en plat principal, un émincé de poulet à la crème, et, en dessert, un gâteau au chocolat maison», énumère Gaud Le Manchec qui tient l'établissement avec son mari Erwan. «Le café, ils viennent le chercher après».
«On a mis en accès libre une douche et les toilettes (...) Les chauffeurs sont satisfaits. Quand on leur parle de sandwich, ils nous disent: +assez de sandwich! On veut un plat chaud!+», raconte la restauratrice.
Le relais-routier de Beg Ar C'hra, à Plounévez-Moëdec, entre Guingamp et Morlaix, est une institution le long de la RN12. Le café restaurant remonte à 150 ans et n'a jamais quitté le giron familial. «On est la cinquième génération», dit fièrement Mme Le Manchec, «et on est relais-routier depuis 1937!«.
En temps normal, ouvert midi et soir, le restaurant sert entre 100 et 150 repas par jour, contre 30/40 actuellement.
«D'habitude, on a quatre salariés. Mais là, on n'est que tous les deux, mon mari en cuisine et moi au service», explique-t-elle. Sans compter pour les restaurateurs qu'il faut aussi gérer la classe pour leurs deux enfants de six et dix ans.
«Mais on sent bien que les routiers apprécient. On échange un peu, ils ont besoin de parler. Il y a beaucoup de solitude», constate la restauratrice. «Certains me racontent que, dans certains entreprises (où ils viennent livrer ou enlever de la marchandise, NDLR), ils n'ont plus accès à la machine à café. C'est écrit +interdit au personnel extérieur à l'entreprise+.... Pourtant, tout le monde respecte les distances et les consignes», explique-t-elle.
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