Vie pratiqueEt si on instaurait des congés… pour booster la libido
Relax
18.2.2025 - 21:53
Près de 60% des salariés avouent avoir déjà posé un jour pour passer du temps avec leur partenaire.
Paperkites / Getty Images
Le désir, c’est bien, mais l’entretenir, c’est une autre histoire. Fatigue, stress, surcharge mentale… Le quotidien ne laisse pas toujours la place aux envies. Résultat? La libido passe souvent au second plan. Pour y remédier, on pourrait tenter d’éliminer les sources de distraction ou de stimuler son désir. Mais une nouvelle approche commence à émerger: instaurer des «sex days», des congés dédiés à la santé sexuelle et à l’intimité.
ETX Studio
18.02.2025, 21:53
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Loin d’être une simple fantaisie, l’idée séduit de plus en plus de salariés. Une enquête menée par ZipHealth aux États-Unis auprès de 800 employés et 200 managers montre un réel engouement pour ce nouveau type de congés. Près de trois travailleurs sur cinq sont favorables aux «sex days», qu’ils soient rémunérés ou non. Pour 20% d’entre eux, ce type d’avantage pourrait même peser dans leur décision de rester ou non dans une entreprise.
Si les salariés se montrent enthousiastes, les dirigeants, eux, restent prudents. Seuls 15% envisagent d’intégrer les «sex days» à leur politique RH. Pourtant, certaines entreprises, notamment dans la tech, la finance et la santé, commencent timidement à tester cette initiative. Pourquoi? Parce que ses effets sur la productivité ne sont pas anodins. Parmi ceux qui en ont déjà bénéficié, un salarié sur deux affirme avoir gagné en efficacité au travail. Ce n’est pas surprenant, puisqu’une étude américaine, publiée en 2017 dans le sérieux Journal of Management, révèle que le lendemain d’un rapport sexuel, l’humeur et les performances professionnelles tendent à s’améliorer.
Le sexe, un tabou au travail?
Par ailleurs, 60% des employés interrogés par ZipHealth estiment qu’ouvrir le dialogue sur la santé sexuelle en entreprise pourrait contribuer à améliorer la santé mentale et le bien-être général des travailleurs. Mais dans les faits, le sujet reste délicat. Seul un salarié sur cinq ose en parler ouvertement avec son manager, de peur d’être jugé. Pourtant, près de la moitié des employés interrogés estiment que reconnaître la santé sexuelle comme un élément du bien-être au travail pourrait rendre l’environnement professionnel plus inclusif et bienveillant.
Certaines entreprises prennent d’ailleurs déjà des initiatives dans ce sens: 6% offrent des congés payés pour des bilans médicaux liés à la santé sexuelle (dépistages, examens de fertilité) et 11% incluent dans leurs avantages sociaux un accès à des services de conseil en relations amoureuses.
En attendant que le concept de «sex day» se démocratise, les salariés prennent les devants. Près de 60% avouent avoir déjà posé un jour off pour passer du temps avec leur partenaire, dont 16% explicitement pour des raisons intimes. Et certaines pratiques vont encore plus loin: 14% des employés sondés reconnaissent avoir déjà eu des rapports sexuels sur leur lieu de travail, 7% pendant une réunion en visioconférence, et 6% ont même simulé une réunion fictive pour s’octroyer un moment coquin.
Cette tendance s’inscrit dans un mouvement plus large de reconnaissance du bien-être global au travail. Santé mentale, équilibre vie pro-perso, bien-être physique… Pourquoi la santé sexuelle ne ferait-elle pas, elle aussi, partie de l’équation? Les jeunes actifs, notamment les millennials et les membres de la génération Z, semblent prêtes à embrasser ces évolutions. Mais avant que les «sex days» ne deviennent un standard, il faudra encore du temps. Reste à savoir si les entreprises oseront franchir le pas, ou si le tabou du sexe au travail restera encore bien ancré.