France ETA: procès de Josu Ternera à Paris renvoyé à septembre

ATS

22.2.2021 - 16:05

Le procès en appel d'un des anciens dirigeants de l'organisation séparatiste basque ETA, Josu Ternera, a été renvoyé lundi au 13 septembre à Paris, du fait de la situation sanitaire qui complique la venue de témoins.

Ce procès avait déjà été reporté d'octobre à février. La cour d'appel de Paris a justifié ce nouveau renvoi par l'incapacité des témoins de la défense – qui devaient venir d'Irlande, de Suisse et d'Espagne – à être présents à l'audience du fait des restrictions dues à la pandémie.

Après plus de seize ans de cavale, Josu Antonio Urrutikoetxea Bengoetxea (de son vrai nom) avait été arrêté en mai 2019 sur le parking d'un hôpital français des Alpes où il se rendait pour être soigné.

Rejugé

L'homme de 70 ans devait être jugé pour «association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme» entre 2002 et 2005. Il avait déjà été condamné à cinq ans de prison en première instance puis sept ans en appel mais comme ces peines avaient été prononcées en son absence, il avait pu demander à être rejugé en personne.

«On ne peut que se réjouir que la justice prenne son temps et estime que ces témoins sont essentiels», a commenté l'avocate de Josu Ternera, Laure Heinich.

A partir de la fin des années 70, Josu Ternera avait été le chef de l'appareil politique de l'organisation ETA, à laquelle sont attribués au moins 853 assassinats durant quatre décennies de violence, au nom de la lutte pour l'indépendance du Pays Basque.

Négociateur

Cependant, à partir de 1999, il avait eu un rôle important de négociateur dans des processus de paix avortés. C'est lui qui, en 2018, avait finalement annoncé la dissolution de l'organisation.

L'Espagne le réclame notamment pour son implication présumée dans un attentat contre une caserne de la Garde civile, qui avait fait 11 morts en 1987 à Saragosse (nord).

La Cour de cassation a définitivement accepté en novembre le principe de sa remise à l'Espagne. Mais auparavant il doit être rejugé deux fois en France pour son rôle présumé au sein de l'ETA entre 2002 et 2005 ainsi qu'entre 2010 et 2013.

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