Suicide assistéDes élus français s'intéressent à Exit Suisse romande
ats
17.9.2022 - 08:21
Alors que s'ouvre le débat sur le suicide assisté en France, où une telle pratique est actuellement interdite, des politiciens français ont demandé conseil à Exit Suisse romande. «J'ai notamment été approché par une députée de la République en marche», a confirmé son coprésident Jean-Jacques Bise.
17.09.2022, 08:21
ATS
«Il est intéressant pour nos voisins de connaître notre situation en Suisse et notre expérience dans le cadre du débat sociétal qu'ils vont avoir», a-t-il commenté samedi dans le journal Le Temps.
Les pratiques suisses pourront aider les politiciens français dans l'élaboration d'un texte, selon Jean-Jacques Bise. «Si la France se fonde sur les conditions fixées par l'Académie suisse des sciences médicales, elle peut faire une loi sur l'aide médicalisée à la fin de vie», a-t-il commenté.
«Godard n'était pas fatigué»
Jean-Jacques Bise est également revenu sur le décès mardi du cinéaste franco-suisse Jean-Luc Godard, qui a fait appel à Exit pour s'en aller. Le réalisateur n'était pas «fatigué de la vie», comme cela a pu être lu dans la presse, mais «victime de polypathologies invalidantes liées à son grand âge», a tenu à rectifier le coprésident de l'association.
Lorsqu'on utilise ce genre de terme, on entend que la personne éprouve de la lassitude, a-t-il expliqué. Or aucune loi n'aide actuellement une personne à mourir si elle n'a pas un motif médical, a précisé Jean-Jacques Bise, qui craint que de telles formules ne nuisent au débat à venir en France.
Le président français Emmanuel Macron a annoncé en début de semaine une large consultation citoyenne sur la fin de vie, en vue d'un possible nouveau «cadre légal» d'ici la fin 2023. En Suisse, ce débat a eu lieu il y a près de vingt ans. L'assistance au suicide y est depuis autorisée à des conditions strictes.