Guatemala Expérimentation humaine: Bristol-Myers jugé

ATS

5.1.2019 - 16:10

L'expérimentation menée par Bristol-Myers avait pour but de vérifier si la pénicilline pouvait prévenir les maladies sexuellement transmissibles (archives).
L'expérimentation menée par Bristol-Myers avait pour but de vérifier si la pénicilline pouvait prévenir les maladies sexuellement transmissibles (archives).
Source: KEYSTONE/EPA/JUSTIN LANE

Le géant pharmaceutique Bristol-Myers Squibb, l'université Johns Hopkins et la Fondation Rockefeller doivent être jugés pour leur rôle dans une expérimentation menée dans les années 1940 sur des centaines de Guatémaltèques délibérément infectés avec la syphilis.

Le juge fédéral américain Theodore Chuang a rejeté la demande de la défense de ne pas autoriser le procès. Au total, 774 victimes, voire des membres de familles de victimes, réclament au total un milliard de dollars de dédommagements, a-t-il indiqué.

L'expérimentation incriminée visait à vérifier si la pénicilline pouvait prévenir les maladies sexuellement transmissibles. Les victimes assurent qu'elles n'avaient pas donné leur consentement.

L'expérimentation réalisée dans les années 1940 et 1950 a été révélée par le médecin Susan Reverby, professeur à Wellesley College aux Etats-Unis. Elle a pris connaissance des faits en étudiant des notes de John Charles Cutler, un expert en maladies sexuelles décédé en 2003, et qui a dirigé l'expérimentation incriminée.

John Charles Cutler et ses collègues chercheurs ont fait participer à cette expérimentation des soldats, des handicapés mentaux, des prostitués et des détenus de droit commun.

L'ancien président américain Barack Obama avait présenté ses excuses en 2010, tandis que sa secrétaire d'Etat à l'époque, Hillary Clinton, avait qualifié cette affaire d'"ouvertement dépourvue d'éthique".

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