ArtExposition Louise Bourgeois au Kunstmuseum de Bâle
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17.2.2022 - 16:51
Le Kunstmuseum de Bâle a confié à l'artiste américaine Jenny Holzer le soin de concevoir une exposition consacrée à Louise Bourgeois (1911-2010). Cette rencontre inédite met en évidence les parallèles dans l'emploi du langage chez les deux femmes.
Keystone-SDA, me, ats
17.02.2022, 16:51
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L'artiste Jenny Holzer, née en 1950, a bénéficié d'une «liberté totale» pour la réalisation de cette exposition consacrée à son aînée. «Je ne pense pas qu'une autre institution aurait fait preuve d'une telle tolérance», a déclaré Jenny Holzer jeudi lors de la présentation de l'exposition aux médias au Kunstmuseum de Bâle.
L'amitié entre Jenny Holzer et Louise Bourgeois «constitue le fondement de cet ambitieux projet qui est bien plus qu'un simple hommage», souligne le musée. Les intentions artistiques des deux femmes semblent à première vue foncièrement différentes. Pourtant, des parallèles apparaissent dans l'exposition, notamment dans l'utilisation que les deux artistes font du langage et des mots écrits.
Ecriture
L'écriture jouait un rôle important dans le processus de création de Louise Bourgeois, sculptrice et plasticienne née en France et naturalisée américaine. L'acte d'écrire lui permettait d'exprimer des émotions et des impulsions et elle utilisait les mots sous diverses formes dans ses oeuvres: elle les brodait sur des textiles, les gravait dans des plaques de plomb ou les intégrait dans ses installations.
De son côté, l'artiste américaine Jenny Holzer jouit depuis le début des années 1980 d'une notoriété mondiale à travers son utilisation subversive et provocante du langage dans l'espace public, explique le Kunstmuseum. Ses travaux analysent et interrogent les rapports de force en politique, dans les rôles de genre, la vie professionnelle et au sein de la société.
Pour l'exposition, Jenny Holzer a regroupé des oeuvres de Louise Bourgeois de manière thématique au sein de neuf salles du nouveau bâtiment du Kunstmuseum. La présentation suit une logique intuitive et poétique, souligne le musée.
Installation mécanique «Twosome»
Dans le passage souterrain reliant le bâtiment principal du Kunstmuseum au nouveau, on peut admirer l'installation «Twosome» conçue par Louise Bourgeois en 1991, une oeuvre rarement exposée. Cette installation mécanique monumentale est une énorme machine en forme de piston se déplaçant sur des rails. Elle symbolise les oscillations entre masculinité et féminité, attraction et répulsion, union et séparation, mère et enfant.
Une frise lumineuse réalisée par Jenny Holzer est projetée sur la façade du nouveau bâtiment du Kunstmuseum. On peut y voir des fragments d'écrits de Louise Bourgeois. L'exposition est visible dès samedi et jusqu'au 15 mai.