Rouen Une fabrique de «fausses» cigarettes a été démantelée

ATS

15.1.2023 - 15:24

Une très importante fabrique de cigarettes de contrefaçon a été démantelée cette semaine dans l'ouest de la France, près de Rouen, par la gendarmerie. Celle a saisi plus de 100 tonnes de produits, a annoncé dimanche la gendarmerie nationale.

L'ensemble des produits saisis a été détruit immédiatement, de même que les machines de production, a précisé la gendarmerie. (image d'illustration)
L'ensemble des produits saisis a été détruit immédiatement, de même que les machines de production, a précisé la gendarmerie. (image d'illustration)
KEYSTONE

Le trafic a été mis au jour par un renseignement, via l'Office européen de police (Europol), transmis fin 2022 à la section de recherche de Rouen. Ce renseignement faisait état d'un trafic international de cigarettes dans un entrepôt d'une zone industrielle de Saint-Aubin-les-Elbeuf, près de Rouen.

Les enquêteurs découvrent des rotations de camions chargeant et déchargeant des cartons et des palettes volumineuses.

Le 12 janvier, alors que deux camions de 38 tonnes arrivent sur les lieux, une soixantaine de gendarmes investissent la fabrique. Neuf personnes, toutes de nationalité étrangère, âgées de 21 à 55 ans, sont interpellées et placées en garde à vue. La majorité de ces personnes sont de nationalité moldave.

Prix de revente: 13,7 millions d'euros

Plus de 100 tonnes de produits (55 tonnes de cigarettes, 50 tonnes d'étiquettes, filtres papiers, emballages et 18 tonnes de résidus de tabac et déchets de cigarettes) sont saisis. Le prix de revente de tabac contrefait saisi est évalué à 13,7 millions d'euros.

Sur place, les enquêteurs découvrent une véritable usine de cigarettes avec une unité de production comprenant deux chaînes, une de confection des cigarettes à partir de tabac brut, une autre dédiée au conditionnement en paquets, puis en cartouches au nom d'un fabricant très connu.

L'ensemble des produits saisis a été détruit immédiatement, de même que les machines de production, a précisé la gendarmerie. Au regard de l'ampleur de ce dossier, le parquet de Rouen s'est dessaisi au profit de la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco) de Paris.

Les neuf personnes interpellées ont été présentées samedi après-midi au parquet de Paris en vue de l'ouverture d'une information judiciaire.