Justice Femme condamnée pour escroquerie à Berne

Le Tribunal pénal économique de Berne a condamné vendredi une femme à 36 mois de prison pour escroquerie. L'accusée aurait dépouillé des personnes âgées de leurs économies avec l'aide de complices non identifiés.

Le gang, qui opérait vraisemblablement depuis la Turquie, a toujours eu recours à la même méthode. Les escrocs appelaient des femmes âgées et se faisaient passer pour des policiers ou des procureurs, leur disant que leurs biens étaient menacés et qu'elles devaient les remettre à la police.

Ils ont ainsi réussi à attirer dans le piège leurs victimes. Vendredi, le ministère public a évalué le montant de leurs escroqueries à environ 300'000 francs, ce qui constitue le plus gros cas de ce genre dans le canton de Berne à ce jour.

Argent déposé dans divers lieux

La femme recueillait l'argent déposé dans des boîtes aux lettres, des cimetières ou ailleurs, et le faisait suivre aux personnes à l'origine de l'escroquerie.

Au tribunal vendredi, l'accusée a affirmé qu'elle ne savait pas que l'argent qu'elle avait collecté à partir des adresses qui lui avaient été fournies provenait de personnes âgées dépouillées. Elle a assuré avoir été trompée par les auteurs de l'escroquerie.

Le tribunal reconnaît la complicité

Le tribunal ne l'a cependant pas crue, affirmant que la femme savait dans quoi elle s'engageait. Les sommes déposées par les séniors allaient de plusieurs milliers à plusieurs dizaines de milliers de francs.

La Cour a condamné l'accusée à une peine d'emprisonnement avec sursis de 36 mois, dont 18 fermes. Elle lui a aussi imposé une amende conditionnelle et une interdiction de séjour de sept ans. Le verdict peut encore faire l'objet d'un appel.

En Suisse, les personnes âgées sont souvent victimes d'escroqueries téléphoniques. La police cantonale bernoise met régulièrement en garde contre les «faux policiers» et donne des conseils sur la manière de se comporter en cas de soupçon.