Femme retrouvée en Moselle La «situation de séquestration» étant «inexistante», le mari est relâché

ATS

8.8.2023 - 19:10

La garde à vue de l'Allemand accusé par sa femme de l'avoir séquestrée en Moselle depuis 2011 va être levée. La «situation de séquestration» est «inexistante», a indiqué mardi le procureur de la République de Sarreguemines, balayant les derniers doutes dans cette affaire.

La femme avait été découverte par la police, amaigrie, à moitié nue et le crâne rasé, dans un appartement du centre de Forbach qu'elle occupait avec son mari (image symbolique).
La femme avait été découverte par la police, amaigrie, à moitié nue et le crâne rasé, dans un appartement du centre de Forbach qu'elle occupait avec son mari (image symbolique).

Keystone-SDA

«La garde à vue sera levée en fin d'après-midi ou dans la soirée», a indiqué Olivier Glady lors d'une conférence de presse, ajoutant qu'"aucun élément» ne permet en l'état de le poursuivre.

Le médecin légiste qui a examiné cette femme de 53 ans, de nationalités espagnole et allemande, n'a pas non plus relevé sur elle de traces de viols ou de blessures, a ajouté M. Glady.

Par conséquent, l'homme va sortir de garde à vue et être remis en liberté, tandis que sa femme, avec qui il est marié depuis 2001, restera pour l'heure à l'hôpital à Metz.

Le légiste, qui a ausculté l'épouse mardi, «n'exclut pas la possibilité pour cette femme d'être affectée par des pathologies inflammatoires de type rhumatologiques», ce qu'a indiqué son mari aux enquêteurs.

Ce dernier leur a expliqué qu'elle est atteinte de rhumatismes de nature auto-immune, qui entraînent des complications «invalidantes» depuis environ 10 mois, et qu'il s'occupait d'elle.

Ces rhumatismes ont également engendré des «allergies» et sont «assorties d'un mécanisme d'alopécie», qui explique l'absence de chevelure de l'épouse, retrouvée «le crâne rasé».

Elle affirme néanmoins «toujours qu'elle n'est pas malade», a par ailleurs indiqué le procureur, qui souligne que «sa propre interprétation de sa situation n'est peut-être pas la plus juste».

Incohérences

Elle continue par ailleurs à affirmer être victime de séquestration de la part de son mari, mais ses propos sont restés émaillés «d'incohérences», rapporte le magistrat, qui avait démenti lundi plusieurs éléments, comme l'existence dans l'appartement d'un banc de torture ou d'un carnet dans lequel son mari aurait noté les sévices prétendument infligés à sa femme.

La femme avait été découverte par la police, amaigrie, à moitié nue et le crâne rasé, dans un appartement du centre de Forbach qu'elle occupait avec son mari, de nationalité allemande.

Il avait été placé en garde à vue pour séquestration, viols aggravés et actes de torture et de barbarie.

Son épouse avait appelé dans la nuit de dimanche à lundi «une association allemande de protection de victimes qui a appelé la police à Wiesbaden», avait indiqué à l'AFP cette dernière qui a ensuite contacté la police française.

Les constatations réalisées sur place ont permis aux enquêteurs de mettre au jour l'accès, pour la femme, à «une télévision, un ordinateur et un téléphone sans fil» avec lequel elle a par ailleurs passé son appel au secours aux services allemands.