Changement Fort recul de la criminalité «classique» en Valais

La criminalité «classique» a fortement reculé l'an dernier dans le canton du Valais, ont constaté lundi les autorités lors de leur bilan annuel. Les infractions sur le net et les violences domestiques sont en revanche en hausse.

Keystone-SDA, zd, ats

22.03.2021, 12:05

22.03.2021, 12:10

ATS

Le canton a enregistré 17'288 infractions, soit l'équivalent de 33,6 pour 1000 habitants. Ce chiffre est légèrement en baisse par rapport à l'année précédente (34,2) mais nettement en dessous de la moyenne suisse (49). Malgré une population qui augmente, précise le commandant de la police cantonale Christian Varone lors d'un point presse.

Depuis 2012, les infractions au Code pénal ont chuté de 36,8%, complète-t-il. La majorité des 11'604 cas sont liés au patrimoine. Plus de 960 sont des infractions contre la vie et l'intégrité corporelle. «On dénombre une cinquantaine de cas supplémentaires de violence domestique par rapport à 2019», relève Christian Varone. Le commandant souligne toutefois qu'il est difficile de dire si cela est dû au confinement. «Les chiffres en la matière sont en hausse depuis plusieurs années».

Le seul homicide commis en Valais cette année est lié à des violences domestiques, note-t-il encore. Consciente qu'elle doit en faire plus pour «éviter les drames», la police avait annoncé en février qu'elle comptait créer trois postes dédiés à la violence domestique et à la quérulence dans les prochaines années.

Accidents en baisse

Si les vols par effraction ont chuté de 45,7% en cinq ans (679 cas), la cybercriminalité est en hausse. «Cette année, les malfrats qui ont frappé sur le net ont soutiré près de 3 millions de francs à des Valaisans et Valaisannes», détaille le commandant pour qui il s'agit d'un des «phénomènes actuels le plus inquiétants».

Parmi les 505 cas d'escroquerie enregistrés en 2020, 371 se sont déroulés sur le net, illustre-t-il. Avant de rappeler qu'une unité entièrement dédiée aux cybercrimes devrait bientôt voir le jour.

Dans le domaine des stupéfiants, la police cantonale s'inquiète de la démocratisation de la cocaïne. Sur la route, les accidents sont en baisse alors que le parc automobile s'est étoffé de 7000 véhicules en 2020.

On passe de 117 morts en 1970 à 10 en 2020, un nombre «historiquement bas», relève Christian Varone qui attribue ces bons résultats notamment à une présence renforcée des agents sur le terrain et une politique très stricte en matière d'infractions liées à l'alcool. Il souligne aussi que plus du 93 % des personnes contrôlées en matière de vitesse et d'alcoolémie respectent les prescriptions légales.

Face aux décès en montagne qui se multiplient, le conseiller d'Etat Frédéric Favre, en charge de la sécurité, des institutions et du sport, a annoncé que son département planchait sur un concept sur le sujet.

Le Covid-19

Lors de la première vague de la pandémie, de mars à mai 2020, 2345 amendes ont été distribuées, 133 cas dénoncés au Ministère public. «La stratégie a consisté à faire strictement respecter les mesures de protection sanitaire», détaille Christian Varone avec une présence très importante sur le terrain.

Durant la deuxième vague, la stratégie a consisté à mettre l'accent sur la prévention et une répression ciblée des récalcitrants. A ce jour, 45 amendes d'ordre et 66 dénonciations au Ministère public ont été effectuées. «L'engagement va se poursuivre jusqu'à ce que la situation sanitaire soit sous contrôle».