Une chasse à l'homme était engagée dimanche matin en Dordogne, dans le sud-ouest de la France, pour retrouver un ancien militaire lourdement armé, recherché après avoir tiré sur des gendarmes appelés pour des violences familiales. A 16 heures, il était toujours retranché dans la forêt.
Le GIGN, unité d'élite de la gendarmerie, était en intervention sur les lieux, dans le village de Lardin-Saint-Lazare. Deux hélicoptères et 210 gendarmes étaient engagés dans l'opération, selon la gendarmerie.
«C'est un ancien militaire qui est armé, qui se déplace rapidement, qui fait usage de son arme», a précisé le préfet de Dordogne, Frédéric Périssat, sur la chaîne de télévision BFMTV.
Négociateurs à l'oeuvre
«La manoeuvre conduite (avec les gendarmes) est bien de figer la situation pour pouvoir après l'interpeller et bien sûr éviter tout drame humain», a-t-il poursuivi.
La gendarmerie a indiqué à l'AFP que l'homme, âgé d'une trentaine d'années, ex-concubin d'une jeune femme, s'était présenté vers minuit à son domicile «où il a exercé des violences sur le nouvel ami de cette dernière».
«La victime qui s'enfuit est ensuite prise pour cible par arme à feu. L'ex-concubin déambule dans les rues du village et déclare vouloir s'en prendre aux gendarmes. Il tire dans leur direction et endommage gravement 2 véhicules de service de la gendarmerie», selon la même source.
D'après une source proche du dossier, «son ex-compagne et ses enfants sont indemnes, récupérés par la gendarmerie et placés en sécurité».
«Porteur d'un bracelet électronique»
Le préfet de Dordogne Frédéric Périssat, avait lancé tôt dimanche matin, un appel sur les ondes de France Bleu Dordogne, invitant la population de la commune à «rester chez elle enfermée, et à ne pas se déplacer».
Un appel relayé par la maire du Lardin-Saint-Lazare, Francine Bourra, qui a évoqué sur BFMTV «un homme très lourdement armé et violent» précisant qu'il était «porteur d'un bracelet électronique».
Il y a quelques mois, une affaire comparable avait tourné au drame dans le Puy-de-Dôme (centre). Dans la nuit du 22 au 23 décembre 2020, un homme avait abattu trois gendarmes et gravement blessé un quatrième, intervenus pour porter secours à sa compagne, victime de violences conjugales et qui s'était réfugiée sur le toit de la maison.
Lourdement armé, l'homme avait incendié le bâtiment puis s'était enfui à bord de son véhicule avant d'être retrouvé mort, une arme à la main et une autre non loin de lui, à environ 1,5 km de son domicile.
ATS