FrauenfeldPrison ferme pour viol et atteinte à la paix des morts
hael, ats
28.5.2021 - 19:55
Keystone-SDA, hael, ats
28.05.2021, 19:55
28.05.2021, 20:26
La justice thurgovienne a condamné vendredi un Néerlandais de 40 ans à 44 mois de prison, notamment pour le viol d'une jeune femme et atteinte à la paix des morts. Avec deux amis, l'homme a déposé dans une forêt le corps d'une autre femme décédée dans son appartement.
Le Néerlandais était aussi accusé de délits liés aux armes et à la drogue et d'autres violations de la loi. Le Tribunal d'arrondissement de Frauenfeld l'a reconnu coupable sur la quasi-totalité des chefs d'accusation. L'homme devra en outre payer une amende de 500 francs et sera expulsé de Suisse durant dix ans.
Les faits remontent à début novembre 2017. Après le décès de la jeune femme dans son appartement, le Néerlandais a appelé deux amis à l'aide, au lieu d'appeler les secours. Le trio a enroulé le corps dans une couverture, un duvet et un tapis et les deux complices l'ont déposé dans une forêt près de Zezikon (TG). Le Néerlandais, lui, a jeté les affaires de la jeune femme dans une benne à ordures.
Le corps n'a été retrouvé qu'à la fin janvier 2018. En raison du temps passé dans la forêt, les causes du décès n'ont jamais pu être éclaircies. Des soupçons de meurtre à l'encontre du Néerlandais n'ont pas pu être étayés. La juge a estimé vendredi que l'hypothèse la plus probable est celle d'un décès lié à la drogue.
Procureur largement suivi
L'accusé avait reconnu tous les faits qui lui étaient reprochés, sauf le viol, le chef d'accusation le plus grave. Lors du procès, sa défense a plaidé l'acquittement pour cette charge et une peine maximale de dix mois de prison avec sursis et 500 francs d'amende. Le ministère public réclamait quant à lui quatre ans et quatre mois de prison, une amende de 500 francs et sept ans d'expulsion.
Le Tribunal a accepté une demande de la défense de disjoindre le jugement du Néerlandais de celui de ses complices, deux Suisses de 29 et 51 ans, accusés eux d'atteinte à la paix des morts. Une expertise doit déterminer la responsabilité du quinquagénaire, qui avait de graves problèmes de drogue et d'alcool au moment des faits.
Le jugement n'est pas encore définitif et peut être contesté devant la Cour suprême thurgovienne.