Gilets jaunes Gilets jaunes: comparution pour l'ex-boxeur

ATS

9.1.2019 - 22:10

L'ancien champion de boxe française Chistophe Dettinger (R, coiffé d'un chapeau noir) assomme un gendarme français au sol lors d'affrontements violents sur une passerelle pour piétons, lors de la manifestation des Gilets jaunes à Paris le 5 janvier dernier.
L'ancien champion de boxe française Chistophe Dettinger (R, coiffé d'un chapeau noir) assomme un gendarme français au sol lors d'affrontements violents sur une passerelle pour piétons, lors de la manifestation des Gilets jaunes à Paris le 5 janvier dernier.
Source: KEYSTONE/EPA/IAN LANGSDON

L'ex-boxeur professionnel Christophe Dettinger devait être jugé mercredi en comparution immédiate pour "violences volontaires". Quelques jours après la diffusion d'images le montrant en train de frapper deux gendarmes à Paris lors de "l'acte VIII" des "gilets jaunes".

Cet homme de 37 ans originaire de l'Essonne, ancien champion de France 2007 et 2008 des lourds-légers, attendait encore vers 21h00 de comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris pour "violences volontaires en réunion sur personnes dépositaires de l'autorité publique".

Ses avocats comptaient toutefois demander un délai pour préparer sa défense et espéraient obtenir sa libération sous contrôle judiciaire, ont-ils indiqué à l'AFP.

"Il reconnaît totalement ce qu'il a fait, il le regrette, il l'assume, il s'est constitué prisonnier", a ainsi déclaré l'un de ses conseils, Me Laurence Léger. "Il ne veut être ni un héros, ni un symbole, ni un porte-parole des 'gilets jaunes'".

Christophe Dettinger s'était présenté lundi matin à la police, qui le recherchait depuis la diffusion de vidéos le montrant en train de frapper deux gendarmes sur la passerelle Léopold-Sédar-Senghor samedi lors d'une nouvelle manifestation de "gilets jaunes".

Ligne rouge

Devant la salle d'audience, les avocats des deux gendarmes ont dénoncé des "violences graves, méthodiques, froides, réitérées". "Les violences sont allées à la limite de l'intention homicide", ont affirmé Mes Thibault de Montbrial et Émélie Samson, ajoutant que leurs clients attendaient "que la justice vienne rappeler qu'il y a une ligne rouge".

Dans une vidéo enregistrée dimanche et postée lundi sur YouTube, l'ancien champion de boxe, connu de la justice pour un vol avec arme en 2000, a admis avoir "mal réagi", tout en affirmant s'être "défendu" face aux violences policières.

"J'ai vu la répression. J'ai vu la police gazer, la police faire mal à des gens avec des flashballs", a justifié l'ancien boxeur désormais agent technique dans une commune de l'Essonne. Puis devant les enquêteurs cette fois, il s'est excusé pour son comportement, selon une source proche du dossier.

Dimanche, une perquisition avait été menée à son domicile à proximité de Massy (Essonne), mais il était absent lors de l'arrivée des fonctionnaires. Les enquêteurs avaient retrouvé les vêtements visibles sur les images ainsi qu'un fusil de chasse. La découverte de cette arme de catégorie D1, en acquisition libre, a conduit le parquet d'Evry à ouvrir une enquête, confiée à la gendarmerie.

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