La coordination romande de la Grève féministe a organisé samedi de nouvelles actions à Lausanne et Genève. Les militantes ont exigé que la justice défende mieux les victimes d'agressions sexuelles.
Une cinquantaine de militantes se sont réunies à Lausanne samedi pour réclamer une justice qui défende mieux les agressions sexuelles.
Réunies devant le tribunal de Montbenon, elles ont écouté des lectures de témoignages et participé à une "flash mob".
La conseillère nationale Léonore Porchet a participé à l'action.
Grève féministe: des actions contre la «justice patriarcale» - Gallery
Une cinquantaine de militantes se sont réunies à Lausanne samedi pour réclamer une justice qui défende mieux les agressions sexuelles.
Réunies devant le tribunal de Montbenon, elles ont écouté des lectures de témoignages et participé à une "flash mob".
La conseillère nationale Léonore Porchet a participé à l'action.
À Lausanne, une cinquantaine de personnes se sont retrouvées devant le tribunal d'arrondissement à Montbenon. Elles ont écouté des témoignages de victimes et participé à une «flash mob», en présence notamment de la conseillère nationale Léonore Porchet (Verts/VD).
Les participantes, accompagnées par quelques hommes, ont tenu des pancartes violettes qui stigmatisaient «la justice patriarcale» ou la «banalisation du viol» en Suisse. «Viol. Ta peine: 3 ans maximum. Ma peine: perpétuité», était-il notamment écrit sur l'une d'elles.
À Genève, entre 150 et 200 personnes, dont une vingtaine de militantes, seins nus, se sont rassemblées à Plainpalais. «Ras le viol» ou «patriarcat, tu es foutu, toutes les femmes sont dans la rue», ont-elles scandé.
Dénonçant l'Etat et la société sur cette question, elles ont appelé à «une vraie solution féministe» et à retenir la solution du consentement pour qualifier un viol. Seules 8% des victimes d'actes sexuels qui ne sont pas souhaités portent plainte, ont-elles rappelé.
Consultation jusqu'à lundi
Parmi les autres revendications relayées, les manifestantes ont dénoncé les féminicides. Une minute de silence a été observée, alors qu'une femme est tuée toutes les deux semaines en Suisse par leur compagnon ou ex-compagnon. La récente affaire des accusations de violences sexistes et sexuelles à la RTS a également été mentionnée. «Les coupables ne sont pas inquiétés malgré des dizaines de témoignages», a lancé une responsable d'une association.
Pour mémoire, la révision du droit pénal relatif aux infractions sexuelles a été mise en consultation fin janvier par la commission des affaires juridiques du Conseil des Etats. La procédure se termine lundi.
C'est dans ce cadre que la coordination romande de la Grève féministe a entrepris diverses actions ces dernières semaines: manifestations, campagnes sur les réseaux sociaux, shootings photos avec des personnalités.
Les revendications portent principalement sur la question du consentement pour caractériser un viol, une notion absente du texte mis en consultation. Des peines plus lourdes sont également exigées, tout comme la prise en compte de tous les types de pénétrations pour qualifier une infraction sexuelle.