Grève du climat Grève du climat et craintes de sanctions

ATS

18.3.2019 - 16:21

Plus de la moitié des jeunes sondés craignent des répercussions négatives dans leur travail ou à l'école et ne participent donc pas aux grèves.
Plus de la moitié des jeunes sondés craignent des répercussions négatives dans leur travail ou à l'école et ne participent donc pas aux grèves.
Source: (ARCHIVES) KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS

C'est davantage par crainte de sanctions que par désintérêt pour le changement climatique que beaucoup de jeunes ne participent pas aux grèves du climat. Le sentiment d'inutilité des grèves n'est pas non plus un motif d'abstention, selon un sondage.

Une très large majorité des grévistes manifeste par conviction. Pour eux, le changement climatique est une grave crise et les politiciens se doivent d'agir. Telles sont les principales conclusions d'une enquête, non représentative, menée par l'Université et la Haute Ecole pédagogique de Berne auprès de 900 participants âgés de 14 à 25 ans. Près de la moitié des sondés a participé à une ou à plusieurs grèves du climat.

Les grévistes s'inquiètent pour l'avenir de la planète et de l'humanité. Pour plus de 90% d'entre eux, c'est la motivation principale de leur participation aux grèves du climat. A contrario, les encouragements des enseignants ou des parents à manifester ne sont pas importants pour une part égale des grévistes, soit près de 90%.

Non-grévistes aussi inquiets

Même pour les non-grévistes, le changement climatique reste un sujet préoccupant. Mais plus de la moitié d'entre eux (55%) ne participent pas aux grèves par crainte de conséquences négatives s'ils ne vont pas au travail ou aux cours.

Le manque d'intérêt à la thématique du changement climatique ou le sentiment d'inefficacité de faire la grève ne joue en revanche guère un rôle pour les non-grévistes: 80% affirment que ces raisons ne sont pas déterminantes pour expliquer leur abstention.

«Ces données suggèrent que les non-grévistes ne considèrent pas le changement climatique comme inutile et insignifiant», estime Moritz Gubler, de l'Université et de la Haute Ecole Pédagogique de Berne. Une analyse détaillée du sondage doit paraître ces prochains mois.

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