Le lac Léman a été le théâtre mardi d'une simulation grandeur nature d'un incident lacustre. L'exercice franco-suisse de sécurité a eu lieu au large de Thonon-les-Bains (F). Plus de 120 figurants ont été recrutés pour simuler un accident sur un bateau de la CGN.
Simulation grandeur nature d'un accident sur le Léman
Un exercice franco-suisse de sécurité était programmé mardi sur le lac Léman, au large de Thonon-les-Bains. Plus de 120 figurants ont été recrutés pour simuler un accident sur un bateau de la CGN. L'exercice vise à vérifier le matériel de sauvetage ainsi que les procédures de secours et d'intervention en cas d'accident. Plus globalement, cet exercice doit permettre de tester «le plan multilatéral de secours sur le lac Léman», prolongement de l'entente régionale récemment signée par les autorités françaises et suisses. L'exercice, qui s'est déroulé sur les eaux territoriales françaises, a été organisé par la préfecture de Haute-Savoie, en collaboration étroite avec les cantons de Genève, de Vaud et du Valais et la CGN.
03.10.2023
Les opérations se sont déroulées de 08h00 à 13h00 sur les eaux territoriales françaises à bord du bateau «Général-Guisan». Elles consistaient à simuler une explosion dans la salle des machines, sans incendie, mais avec des dégâts suffisants pour créer une voie d'eau et nécessitant l'évacuation des 96 passagers, a expliqué à Keystone-ATS Bernard Gay, en charge de la gestion des risques professionnels au service d'incendie et de secours de Haute-Savoie.
Cette simulation – «du scénario le plus craint», selon M. Gay – visait à vérifier le matériel de sauvetage ainsi que les procédures de secours et d'intervention en cas d'accident, selon la Compagnie générale de navigation sur le lac Léman (CGN). La question de la rapidité d'intervention et de la coordination des secours sur l'eau et à terre était notamment centrale, toujours d'après M. Gay.
«Répéter ses gammes»
Plus globalement, cet exercice devait permettre de tester le plan multilatéral de secours sur le lac Léman, prolongement de l'entente régionale récemment signée par les autorités françaises et suisses. Il a été organisé par la préfecture de Haute-Savoie, en collaboration étroite avec les Cantons de Genève, de Vaud et du Valais et la CGN.
«Tout l'enjeu d'un exercice comme celui d'aujourd'hui, c'est justement d'exercer les différentes forces intervenantes pour qu'elles aient l'habitude de travailler entre elles, de se connaître et de roder nos procédures», relève M. Gay. Le but étant de «répéter ses gammes et de s'améliorer continuellement , résume-t-il.
Police, gendarmerie, sapeurs-pompiers, services sanitaires, protection civile, sociétés de sauvetage du Léman ainsi que différents intervenants publics et privés avaient été réquisitionnés. Pas de loin de 400 au total. Les procédures de gestion de crise de la CGN ont, elles aussi, été testées.
L'exercice du jour n'a pas affecté la ligne N2 de la CGN entre Lausanne et Thonon. La préfecture de Haute-Savoie avait néanmoins demandé à la population, notamment les usagers du lac, de ne pas s'approcher de la zone d'exercice.