Fribourg Un groupe de jeunes condamné pour acte anti-LGBT

lp, ats

4.1.2024 - 10:13

Cinq membres d'un groupe viennent d'être sanctionnés à Fribourg pour avoir volé et brûlé des drapeaux arc-en-ciel en mai dernier. Agés de 17 à 18 ans, ils ont été condamnés via ordonnance pénale à des jours-amendes avec sursis pour les quatre majeurs.

Cinq membres d'un groupe viennent d'être sanctionnés à Fribourg pour avoir volé et brûlé des drapeaux arc-en-ciel en mai dernier. (image d'illustration)
Cinq membres d'un groupe viennent d'être sanctionnés à Fribourg pour avoir volé et brûlé des drapeaux arc-en-ciel en mai dernier. (image d'illustration)
PantherMedia / Birgit Korber

Keystone-SDA, lp, ats

Ces derniers ont été reconnus coupables de vol, respectivement de complicité de vol, de discrimination en raison de l’orientation sexuelle et de dommages à la propriété, a rapporté jeudi La Liberté qui a consulté l'ordonnance pénale. La sanction est complétée par des amendes fermes et des frais de justice.

Le plus durement condamné a écopé de 90 jours-amende à 70 francs, avec sursis pendant deux ans et une amende ferme de 1000 francs. A l'origine de l'expédition «anti-LGBT», selon le procureur général Fabien Gasser, questionné par le quotidien, il a demandé la transformation de la peine en travail d'intérêt général (TIG).

Journée internationale

Le mineur a été condamné à une prestation personnelle, équivalente du TIG. La procédure est toujours pendante pour les deux autres prévenus de 17 ans. Le 15 septembre, la police cantonale avait indiqué avoir identifié les sept auteurs présumés, tous domiciliés dans le canton, du vol et de la destruction de drapeaux arc-en-ciel.

Ceux-ci avaient été hissés le 17 mai par la Ville de Fribourg dans le cadre de la journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie. Les drapeaux avaient pour objectif de favoriser l’intégration en tenant compte de la diversité des personnes, selon les autorités locales.

Dans le détail, le groupe avait volé quatre drapeaux dans le secteur de la place Georges-Python et en avait brûlé certains, tout en revendiquant ses actes sur les réseaux sociaux. Au terme des auditions, la police avait relevé que les individus «auraient agi sous l’influence d’un effet de groupe et/ou de leur état d’ivresse».