Canada Hommage à Montréal pour 14 femmes tuées

ATS

7.12.2019 - 02:18

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a déposé des roses blanches devant les portraits des 14 victimes.
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a déposé des roses blanches devant les portraits des 14 victimes.
Source: KEYSTONE/AP The Canadian Press/RYAN REMIORZ

Quatorze faisceaux ont illuminé vendredi soir le ciel de Montréal en mémoire des 14 femmes tuées il y a 30 ans à l'Ecole polytechnique de la métropole québécoise par un homme se disant «antiféministe». Il s'agit de la pire tuerie de masse de l'histoire du Canada.

A l'issue d'une journée d'hommages dans tout le pays, 30 ans jour pour jour après ce drame qui a marqué le Canada, des centaines de personnes ont assisté à la cérémonie à Montréal et observé une minute de silence. Parmi elles, le Premier ministre Justin Trudeau, qui a également déposé des roses blanches devant les portraits des 14 victimes.

Un à un, au son du nom des victimes, les faisceaux lumineux ont été projetés en arc de cercle depuis le Mont-Royal, parc emblématique au centre de Montréal, sur les flancs duquel l'Ecole polytechnique est érigée.

«Encore beaucoup de travail»

Le 6 décembre 1989, un homme de 25 ans avait fait irruption dans des salles de classe de l'université, armé d'un fusil et d'un couteau, avant de tirer exclusivement sur des femmes, tuant 13 étudiantes et une secrétaire.

«Il y a 30 ans ce soir, 14 femmes ont été tuées par un homme parce qu'elles étaient des femmes. Trente ans plus tard, nous avons encore beaucoup de travail à faire pour lutter contre la misogynie, la violence fondée sur le sexe, la haine et la discrimination», a déclaré M. Trudeau.

«Nous allons élever nos filles afin qu'elles puissent rêver de n'importe quel destin. Et nous allons élever nos fils pour qu'ils soient leurs alliés et des féministes», a-t-il poursuivi.

«Incompréhensible»

De Vancouver (ouest) à Halifax (est), 14 universités ont allumé une à une un faisceau lumineux en l'honneur de chacune des victimes à partir de 17h10, heure à laquelle avaient résonné les premiers coups de feu dans les couloirs de l'université il y a 30 ans.

«Cet attentat antiféministe, qui a ébranlé le pays tout entier et qui a connu un fort retentissement hors de nos frontières, demeure encore incompréhensible aujourd'hui», a écrit l'Ecole polytechnique de Montréal sur son site internet. «Trente ans plus tard, la volonté de Polytechnique d'honorer la mémoire des victimes perdure», poursuit le communiqué.

Jeudi soir, à la veille de cet hommage national, un homme qui faisait l'apologie du tueur sur internet a par ailleurs été arrêté par la police montréalaise.

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