Mexique Il poignarde sa conjointe et la dépèce

ATS

14.2.2020 - 04:50

Le Mexique a recensé 1006 féminicides en 2019, selon des chiffres officiels qui, selon des experts, pourraient être les plus élevés depuis que ce type de crime est répertorié en tant que tel. Ici en janvier lors d'une journée de mobilisation à Mexico contre la violence faite aux femmes (archives).
Le Mexique a recensé 1006 féminicides en 2019, selon des chiffres officiels qui, selon des experts, pourraient être les plus élevés depuis que ce type de crime est répertorié en tant que tel. Ici en janvier lors d'une journée de mobilisation à Mexico contre la violence faite aux femmes (archives).
Source: KEYSTONE/AP/Christian Palma

Le Mexique était jeudi sous le choc après un féminicide particulièrement brutal commis à Mexico et par la diffusion par des médias d'images du corps de la victime. Le gouvernement a lancé une enquête pour savoir qui avait fait fuiter ces photos.

Un homme identifié par les autorités a poignardé sa conjointe âgée de 25 ans dans leur appartement de la capitale. Il l'a ensuite dépecée et a arraché de son corps plusieurs organes qu'il a ensuite jetés dans les toilettes de l'appartement.

Ce meurtre sauvage a suscité l'indignation au Mexique, où le nombre des féminicides est en constante augmentation. Et la diffusion par plusieurs quotidiens de la capitale de photos du corps mutilé de la jeune femme, probablement remises par des fonctionnaires des services de sécurité ou de la justice, a soulevé une vague de protestations.

Question de dignité

Le gouvernement a annoncé que des enquêtes étaient déjà en cours concernant des légistes et des policiers ayant travaillé sur l'affaire, principaux suspects dans la diffusion d'images de la scène de crime.

«La liberté d'expression et d'accès à l'information a des limites, et l'une d'elles est de ne pas nuire à la dignité et à l'intégrité des victimes, particulièrement celles de violences liées au genre», a indiqué dans un communiqué le ministère de l'Intérieur.

Ce dernier a précisé que des investigations sur la diffusion des images avaient été lancées sur instruction du président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador, qui a demandé que l'on porte une grande attention «aux responsabilités et aux conséquences juridiques de ces faits».

Justice demandée pour la jeune femme

Le ministère a évoqué la possibilité d'inculper et de sanctionner les médias ayant publié les clichés. Il a appelé tous les médias et plateformes de réseaux sociaux à «éviter de diffuser des images de faits liés à des féminicides ou à tout autre crime», qui peuvent constituer «une apologie de ces crimes».

Plusieurs associations féministes préparent pour vendredi et pour le week-end des manifestations dans la capitale et dans plusieurs autres villes du Mexique afin de réclamer justice pour la jeune femme.

Le Mexique a recensé 1006 féminicides en 2019, selon des chiffres officiels qui, selon des experts, pourraient être les plus élevés depuis que ce type de crime est répertorié en tant que tel.

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