Bilan définitifImmeuble effondré à Marseille: les deux derniers corps retrouvés
ATS
12.4.2023 - 20:21
Près de quatre jours après l'effondrement d'un immeuble à Marseille, les corps des deux derniers disparus ont été retrouvés. Les huit victimes sont désormais identifiées, a annoncé le parquet de Marseille mercredi dans un communiqué.
Keystone-SDA
12.04.2023, 20:21
ATS
Parmi les quatre nouvelles victimes identifiées figurent un couple de trentenaires et un autre d'octogénaires, précise le parquet, qui privilégie toujours «l'hypothèse d'une explosion due au gaz ayant causé l'effondrement de l'immeuble».
Marion Blox, 31 ans, et son compagnon Michael Lequeux, 28 ans, vivaient au deuxième étage de l'immeuble du 17 rue de Tivoli soufflé par une explosion dimanche à 00h46, dans le quartier du Camas, au coeur de Marseille. Selon le quotidien La Provence, elle travaillait pour le géant mondial du transport maritime CMA-CGM, et lui à l'école de commerce de la Kedge business school.
Les deux dernières victimes recensées sont Anna Sinapi et Jacky Morand, âgés respectivement de 85 et 81 ans. Ils vivaient dans l'appartement du rez-de-chaussée. «Le bilan définitif est de huit personnes décédées», soit la totalité des habitants de cet immeuble, a précisé le parquet de Marseille dans son communiqué. Les quatre premières victimes avaient été identifiées depuis mardi.
Dans son communiqué mercredi en fin d'après-midi, le parquet de Marseille a également confirmé la plainte contre X déposée par Bruno Sinapi, le fils de Mme Sinapi, pour homicide involontaire.
Hypothèse du gaz privilégiée
Dans un témoignage recueilli par France 2, celui-ci avait nommément accusé Mme Vaccaro, la voisine de ses parents, assurant que cette dame «perdait la tête» et «avait des problèmes récurrents avec le gaz». Dans son témoignage, il avait également mis en cause les services sociaux, qui, prévenus, n'auraient rien fait concernant le gaz, selon lui.
Selon le parquet, «les éléments, tous convergents, recueillis à ce stade de l'enquête confortent l'hypothèse d'une explosion due au gaz ayant causé l'effondrement de l'immeuble», dans lequel ni les services de GRDF ni les marins-pompiers de Marseille n'ont «effectué d'intervention dans les six mois précédents cet événement».
«Le mécanisme ayant conduit à cette explosion restera à déterminer à l'issue d'investigations et d'opérations d'expertises qui seront nécessairement longues et complexes», ajoute le communiqué.
Quant à l'exploitation des compteurs de gaz trouvés dans les décombres, notamment celui de Mme Vaccaro, elle est toujours en cours. Seuls les appartements du rez-de-chaussée et du premier étage étaient encore raccordés au gaz avait précisé la procureure de la République de Marseille mardi.