Attaque contre un juif L'homme qui a maîtrisé l'agresseur de Zurich: «Je ne suis pas un héros»

toko/trad

10.3.2024

Trois hommes courageux ont maîtrisé l'agresseur de Zurich, responsable de l'attaque au couteau contre un juif orthodoxe samedi 2 mars. Aujourd'hui, l'un d'entre eux, Yanis, un combattant d'art martial de 29 ans, témoigne pour la première fois.

Le bâtiment situé à l'angle des rues Selnau et Brandschenkestrasse à Zurich.
Le bâtiment situé à l'angle des rues Selnau et Brandschenkestrasse à Zurich.
Keystone

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Il y a une semaine, un juif orthodoxe de 50 ans a été poignardé par un Suisse de 15 ans d'origine tunisienne dans une rue zurichoise.

Trois jeunes hommes ont immédiatement intervenu pour prévenir le pire. Grâce à leur courage, ils sont maintenant salués en tant que héros. Yanis, un combattant d'art martial de 29 ans, fait partie de ce trio et raconte pour la première fois les événements.

Après une compétition de Jiu-Jitsu, il était attablé dans un restaurant lorsque quelqu'un est entré en criant à l'aide. Avec deux amis également pratiquants d'arts martiaux, il s'est précipité sur les lieux et a neutralisé l'agresseur armé d'un couteau. «J'ai fait en sorte qu'il n'ait plus l'arme à la main pour ne pas me mettre en danger», a-t-il déclaré à la radio neuchâteloise RTN.

Ensemble, ils ont maîtrisé l'agresseur, l'empêchant de causer davantage de dégâts: «Lorsque l'agresseur était à terre, l'un de mes collègues, qui était avec moi ce soir-là, lui a maintenu le bras pour l'empêcher d'attraper une autre arme dans son sac. Nous ne savions pas s'il en avait d'autres sur lui».

«C'était une action courageuse»

Finalement, la police est intervenue et a arrêté l'agresseur. En attendant les secours, Yanis a essayé de maintenir la victime consciente en engageant la conversation.

Le jeune homme reconnaît avoir fait preuve de courage, mais il refuse d'être qualifié de héros: «C'était une action courageuse. Mais je ne suis pas un héros. Je suis simplement un citoyen qui a aidé quelqu'un en détresse», a-t-il confié à la radio régionale.

Il assure n'avoir pas eu peur de mettre sa vie en danger. Ses compétences en arts martiaux lui ont donné la confiance nécessaire pour intervenir.