Trafic de stupéfiants Les deux dealers de Pierre Palmade condamnés à un an de prison

ATS

20.11.2023 - 23:06

Ils étaient les fournisseurs des orgies de drogues de l'humoriste à la dérive: deux dealers de Pierre Palmade ont été condamnés lundi par le tribunal de Melun à des peines allant jusqu'à un an de prison ferme pour trafic de stupéfiants.

Pierre Palmade était sous emprise de stupéfiants lors du dramatique accident routier causé le 10 février en Seine-et-Marne. 
Pierre Palmade était sous emprise de stupéfiants lors du dramatique accident routier causé le 10 février en Seine-et-Marne. 

Dans une procédure subsidiaire à l'enquête sur le dramatique accident routier causé le 10 février en Seine-et-Marne par Pierre Palmade sous emprise de stupéfiants, trois jeunes hommes, identifiés à partir du téléphone de l'artiste, étaient poursuivis pour vente et livraison de drogues à l'artiste à l'époque de la collision.

Après quatre heures d'audience, deux d'entre eux, âgés de 21 et 32 ans, et au casier judiciaire jusque-là vierge, ont été condamnés, le premier à une peine d'un an avec sursis et le second à un an de prison ferme avec maintien en détention. Un troisième prévenu de 22 ans, soupçonné d'avoir été un simple livreur, a été relaxé de ce chef.

Accident ultramédiatisé

Au moment de l'accident, survenu après plusieurs jours de «chemsex» (consommation de drogue pendant les rapports sexuels visant à booster performances et sensations) et qui a fait trois blessés graves dans une voiture arrivant en face, «on se dépêchait d'aller au Carrefour pour retirer de l'argent car (l'un des dealers) devait me livrer en 3MMC et en cocaïne», a confié Pierre Palmade aux enquêteurs, selon ses déclarations lues à l'audience.

Remontant les traces, les gendarmes identifient deux de ses principaux dealers du moment: «Max Chine», un étudiant chinois qui le fournit principalement en 3MMC, une drogue de synthèse, et «Winterfell» (en référence à la série «Game of Thrones"), qui le livre en cocaïne de première qualité.

À la barre, Karim B., alias «Winterfell», n'en mène pas large. Fin et athlétique, le bas du visage dissimulé derrière un masque chirurgical noir, le prévenu de 22 ans minimise son activité illicite. «Pour être honnête, Monsieur le président», comme il le répète à tout bout de champ, il n'aurait effectué que quelques ventes pour financer son cabinet de massage sportif.

«C'était pour moi, c'était un petit trafic (...) Je devais avoir quatre-cinq clients, peut-être six pour être vraiment large», affirme cet ex-footballeur semi-professionnel en pull crème à col roulé dont la dernière livraison à Cély-en-Bière remontait à une semaine avant l'accident.

La procureure s'étonne qu'un «débutant» dans le trafic soit en mesure de fournir une cocaïne pure à 94%, contre 50% en moyenne sur le marché, et se retrouve aussitôt à approvisionner de grands toxicomanes fortunés comme Pierre Palmade.

«C'est de la malchance, j'aurais vraiment aimé ne pas avoir tout ça», élude Karim B. qui a pris un billet d'avion pour la Thaïlande au lendemain de l'accident ultramédiatisé.

Notoriété du toxicomane

S'opposant à la description d'un dossier «d'envergure» faite par le parquet, qui avait requis jusqu'à trois ans de prison ferme, la défense des prévenus a tiré à boulets rouges sur une enquête «excessive» en termes de moyens mobilisés comme de retentissement.

«Ce dossier n'a d'importance que la notoriété du toxicomane qui est impliqué dans cette affaire...», résume Me Grégory Bensadoun.