Jeunes casseurs à Lausanne«Juste une émeute consumériste», selon Pierre-Antoine Hildbrand
nt, ats
9.7.2023 - 10:39
Pierre-Antoine Hidlbrand, municipal en charge de la sécurité, détaille le profil des jeunes arrêtés après avoir cassé des vitrines à Lausanne le 1er juillet. «La quasi-totalité d'entre eux sont des non-Lausannois, des mineurs entre 15 et 17 ans. Certains sont déjà connus des services de police», décrit-il dans le Matin Dimanche.
Keystone-SDA, nt, ats
09.07.2023, 10:39
09.07.2023, 11:30
ATS
Ces jeunes «ne viennent pas de communes limitrophes de Lausanne, plutôt de la Broye», explique-t-il. Le PLR a aussi confirmé au journal dominical que trois filles se trouvaient parmi les six interpellés.
Quant à une éventuelle dénonciation de la mort de Nahel en France, «nous n'avons aucune trace dans les appels qui ont été passés d'une quelconque motivation pseudo-politique. On est juste dans une émeute consumériste», relève l'élu.
Paix publique
Sur la provenance sociologique de ces jeunes, le municipal indique n'avoir «aucun indice d'une sorte de déstructuration totale, on n'est pas du tout dans ce cas de figure».
Et de rappeler la gravité des actes commis. «Le fait d'appeler à un regroupement massif en vue d'attaquer un groupe de magasins est un délit important, la participation à une émeute aussi. (...). On n'est pas dans du vol à l'étalage, là, on s'attaque à la paix publique».
Interrogé sur la nécessité de renforcer les effectifs de police au Flon, Pierre-Antoine Hildbrand souligne que ce qu'il sait, «c'est qu'à chaque fois qu'on a une policière ou un policier dans la rue, on améliore la situation. Il y a un effet clair, net sur les délits, les incivilités, le harcèlement et le sentiment d'insécurité».
Les mêmes fauteurs de trouble
Samedi soir, plus d'une centaine de jeunes s'étaient rassemblés au Flon suite à plusieurs appels diffusés sur les réseaux sociaux et en écho aux émeutes en France. Ils ont provoqué des déprédations sur des commerces.
Un nouvel appel à l'émeute pour mardi soir avait été lancé sur les réseaux sociaux. La police de Lausanne a mis en place un dispositif qui a étouffé dans l'oeuf les velléités des fauteurs de troubles, dont certains avaient participé à l'émeute du samedi soir.
Au total sur les deux soirs, les forces de l'ordre municipales ont procédé à plus d'une vingtaine d'interpellations.