Kyoto L'accusé de l'incendie mortel d'un studio d'animation avoue

ATS

5.9.2023 - 06:10

L'homme accusé de l'incendie criminel d'un studio d'animation à Kyoto, au Japon, ayant fait 36 morts en 2019 a reconnu les faits mardi au premier jour de son procès. Ses avocats ont cependant plaidé non coupable, arguant de ses troubles psychiatriques.

La tragédie de KyoAni avait eu un vaste retentissement au Japon comme à l'étranger (archives).
La tragédie de KyoAni avait eu un vaste retentissement au Japon comme à l'étranger (archives).
ATS

Keystone-SDA

L'homme de 45 ans, arrêté après l'incendie qui avait également fait 32 blessés, est jugé pour cinq chefs d'accusation: meurtre, tentative de meurtre, incendie criminel, violation de propriété et infraction à la loi sur le contrôle des armes.

«C'est bien moi» qui ai commis les faits, a-t-il déclaré devant le tribunal de première instance de Kyoto, selon l'agence de presse Jiji. «Je ne pensais pas qu'autant de gens allaient mourir et je pense maintenant être allé trop loin».

«Vous allez mourir»

L'accusé, qui comparaissait assis dans un fauteuil roulant, avait été lui-même gravement blessé dans l'incendie, et avait dû être hospitalisé, passant plusieurs semaines dans le coma. Il n'avait retrouvé l'usage de sa voix qu'à l'issue d'une opération chirurgicale. Il avait été inculpé en décembre 2020 après avoir été considéré «mentalement apte» à être jugé.

Son mobile reste flou. Il n'avait aucun lien connu avec le studio Kyoto Animation (surnommé «KyoAni"), mais lui reprochait de lui avoir volé une idée de scénario, selon les médias. D'après plusieurs témoignages, il avait fait irruption dans le bâtiment en répandant de l'essence avant d'y mettre le feu en criant: «Vous allez mourir».

Fondé en 1981, le studio KyoAni a produit des dessins animés souvent inspirés de mangas, dont «Lucky Star», «La Mélancolie de Haruhi Suzumiya», «K-ON!» ou le film d'animation «Violet Evergarden», encore en production au moment de l'incendie et qui avait fini par sortir en 2020 dans les salles japonaises.