VaccinL'efficacité du rappel contre le Covid-19 baisse avec le temps
ATS
12.2.2022 - 05:31
L'efficacité de la dose de rappel des vaccins de Pfizer et de Moderna baisse avec le temps, selon une étude publiée vendredi par les autorités sanitaires américaines. Elle reste toutefois élevée contre les hospitalisations quatre mois après l'injection.
12.02.2022, 05:31
12.02.2022, 08:51
ATS
Cet effet est désormais bien connu après deux doses de vaccins, mais a encore été peu étudié après la troisième injection. L'étude a examiné 93'000 hospitalisations et plus de 240'000 visites liées au Covid-19 dans des services d'urgence, dans dix Etats américains.
Elle a été menée entre fin août 2021 et janvier 2022, couvrant à la fois les vagues liées aux variants Delta et Omicron. Durant les deux périodes, l'efficacité mesurée après une troisième dose était toujours plus élevée qu'après deux doses, ont noté les centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), qui publient cette étude.
Une fois Omicron devenu le variant dominant, l'efficacité contre les hospitalisations était de 91% pour ceux ayant reçu leur troisième dose dans les deux mois, mais tombait à 78% pour les personnes l'ayant reçu il y a quatre mois et plus. Un pourcentage qui «reste haut», selon les CDC.
Quatrième dose
Toujours après l'arrivée d'Omicron, l'efficacité de la dose de rappel contre les visites aux urgences était de 87% dans les deux mois suivants, 66% après quatre mois et seulement 31% plus de cinq mois plus tard. Les CDC notent toutefois que ce tout dernier chiffre est «imprécis», en raison du faible nombre de personnes participant à l'étude ayant reçu leur troisième dose il y a plus de cinq mois.
De façon générale, ces résultats «renforcent l'importance de considérations supplémentaires quant à des doses additionnelles, afin de maintenir ou d'améliorer la protection contre le Covid-19», écrivent les CDC.
Durant une conférence de presse mercredi, le Dr Anthony Fauci, conseiller de la Maison-Blanche sur la crise sanitaire, avait estimé qu'il était possible que les personnes vulnérables, comme les personnes âgées ou immunodéprimées, aient à l'avenir besoin d'une quatrième dose.