Lutte contre les gangs L'Equateur va expulser près de 1500 détenus étrangers

ATS

16.12.2023 - 01:35

L'Equateur va expulser quelque 1500 prisonniers étrangers dans le but de combattre les gangs et les trafiquants de drogue, a annoncé le président équatorien. Le pays est devenu un centre logistique pour l'expédition de cocaïne vers les Etats-Unis et l'Europe.

L'Equateur est ravagé par la violence des gangs et des trafiquants de drogue, avec un chiffre record de 26 meurtres pour 100'000 habitants en 2022 (archives).
L'Equateur est ravagé par la violence des gangs et des trafiquants de drogue, avec un chiffre record de 26 meurtres pour 100'000 habitants en 2022 (archives).
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«Ceux qui ont une peine exécutoire de cinq ans ou plus vont être expulsés du pays [...] Ce ne sont pas des crimes simples, ce sont des crimes graves», a indiqué vendredi le président Daniel Noboa à l'issue d'une réunion sur la sécurité dans la ville portuaire de Guayaquil (sud-ouest).

Selon le recensement des prisons de 2022, il y a 3245 détenus de nationalité étrangère dans les prisons équatoriennes, soit 10% de la population carcérale totale (31'321). Parmi eux, 2900 sont des hommes.

Le président Noboa a ajouté que le ministère des affaires étrangères est en contact avec ses homologues du «Pérou, de la Colombie et du Venezuela, car plus de 80% de ces 1500 personnes sont originaires de ces pays». «Ces personnes vont quitter ce pays», a-t-il encore souligné, sans préciser le calendrier de cette mesure.

26 meurtres pour 100'000 habitants

Le président a par ailleurs annoncé qu'il travaillait sur une consultation populaire, comptant jusqu'à 14 questions qui porteront sur des sujets tels que le champ d'action des forces armées, la réforme du système judiciaire et l'emploi.

L'Equateur est ravagé par la violence des gangs et des trafiquants de drogue, avec un chiffre record de 26 meurtres pour 100'000 habitants en 2022, qui pourrait grimper jusqu'à 40 cette année, selon les experts.

Les prisons sont le théâtre de massacres récurrents entre bandes rivales. Depuis février 2021, il y en a eu au moins une douzaine, ayant fait plus de 460 morts parmi les détenus.

Pour contrôler les détenus les plus dangereux, le gouvernement a proposé la construction d'au moins six prisons de sécurité, selon la ministre de l'intérieur, Mónica Palencia.

Le président Noboa a déjà fait part de son projet de louer trois navires qui pourront servir de prison en mer, dans le but de séparer les détenus les plus dangereux pendant la construction de nouveaux établissements.

ATS