«Pas attribuables aux Russes» L'Etat français visé par des attaques informatiques «inédites»

ATS

11.3.2024 - 17:10

Plusieurs services de l'Etat français font l'objet d'attaques informatiques depuis dimanche d'une «intensité inédite», a appris l'AFP lundi auprès du gouvernement. Ce dernier assure que leur impact à ce stade «a été réduit» et l'accès aux sites de l'Etat «rétabli».

Le gouvernement français a annoncé lundi que plusieurs services de l'Etat sont victimes d'attaques informatiques d'une "intensité inédite" depuis dimanche. (Photo d'illustration)
Le gouvernement français a annoncé lundi que plusieurs services de l'Etat sont victimes d'attaques informatiques d'une "intensité inédite" depuis dimanche. (Photo d'illustration)
ATS

Ces attaques «ne sont pas attribuables aux Russes à ce stade», a ajouté une source sécuritaire.

«Depuis hier soir (dimanche), plusieurs services de l'Etat font l'objet d'attaques informatiques dont les modalités techniques sont classiques, mais l'intensité inédite», ont indiqué les services du Premier ministre, qui ont mis en place «une cellule de crise pour déployer des contre-mesures».

De nombreux services ministériels ont été touchés, comme le ministère du Travail.

«A ce stade, l'impact de ces attaques a été réduit pour la plupart des services et l'accès aux sites de l'Etat rétabli», assurent les services du Premier ministre.

Elections européennes et JO

Avant les Jeux olympiques de Paris cet été, les élections européennes du 9 juin seront «un enjeu et une cible considérables» de manipulations étrangères, avait mis en garde mercredi le secrétaire général de la Défense et de la Sécurité nationale (SGDSN), Stéphane Bouillon.

Le SGDSN, dépendant du Premier ministre, doit organiser le 29 mars pour tous les partis politiques français candidats à ces élections européennes une réunion de «sensibilisation aux menaces dites hybrides» afin d'aborder les risques «de cyberattaques, de manipulations de l'information et d'ingérences étrangères».

Le ministre français des Armées Sébastien Lecornu avait de son côté appelé, le 20 février, au renforcement des mesures de sécurité face aux menaces de «sabotage et de cyberattaque» russes qui visent son ministère «au premier chef», selon une note interne dont l'AFP avait eu connaissance.