Chine L'ex-président d'une banque condamné à mort avec sursis

ATS

5.2.2024 - 15:06

L'ancien président de la banque chinoise China Merchants Bank, Tian Huiyu, a été condamné à mort avec sursis lundi pour corruption, a annoncé la chaîne d'Etat CCTV. Cette décision est la dernière en date de la vaste campagne anticorruption visant le secteur financier.

La China Merchants Bank à Shanghai, en Chine.
La China Merchants Bank à Shanghai, en Chine.
IMAGO/NurPhoto

Keystone-SDA

Tian Huiyu a été reconnu coupable d'avoir «accepté des pots-de-vin», a rapporté CCTV, et d'"abus de pouvoir sur le personnel d'une entreprise publique, de transactions sur la base d'informations confidentielles, de délits d'initiés et de fuite d'informations confidentielles», et ce pendant des décennies.

L'ancien président de la China Merchants Bank a été condamné à mort avec un sursis de deux ans, une peine généralement commuée en prison à vie après deux ans d'emprisonnement.

Tian Huiyu avait fait l'objet d'une enquête publique en avril 2022, alors que la campagne anti-corruption en cours dans le pays se concentrait de plus en plus sur le secteur financier.

Serrage de vis anti-corruption

En décembre, He Xingxiang, un ancien vice-président de China Development Bank, a été condamné à 20 ans de prison par un tribunal de Pékin pour avoir «accepté des pots-de-vin, émis illégalement des instruments financiers, avoir illégalement accordé des prêts et avoir dissimulé des dépôts à l'étranger».

Un autre ancien vice-président de China Development Bank, Zhou Qingyu, a été arrêté en décembre, soupçonné lui aussi d'avoir accepté des pots-de-vin. En janvier, l'ancien patron du géant bancaire étatique Everbright Group, Tang Shuangning, a été arrêté pour des soupçons de corruption et de pots-de-vin.

Depuis son arrivée au pouvoir en 2012, le président chinois Xi Jinping mène une campagne stricte contre la corruption dans les rangs des fonctionnaires et des responsables d'entreprises publiques.

Les soutiens de cette politique estiment qu'elle assainit la gouvernance. Ses opposants assurent qu'elle permet également à M. Xi d'écarter de potentiels adversaires à sa ligne politique.