Belgique L'homme à tout faire de Dutroux est libre

ATS

2.12.2019 - 17:37

Les fillettes enlevées étaient séquestrées dans le sous-sol des maisons de Marc Dutroux (archives).
Les fillettes enlevées étaient séquestrées dans le sous-sol des maisons de Marc Dutroux (archives).
Source: KEYSTONE/EPA BELGA POOL/TANGUY JOCKMANS

Michel Lelièvre, un complice de Marc Dutroux , est sorti de prison. Celui qui était considéré comme «l'homme à tout faire du pédophile avait été condamné en 2004 à 25 ans de prison pour sa participation à l'enlèvement et à la séquestration de plusieurs fillettes.

«Il a été libéré sous conditions ce matin», a indiqué lundi une porte-parole de l'administration pénitentiaire belge. La justice belge avait accordé à la fin septembre une libération conditionnelle à Michel Lelièvre, à condition qu'il trouve un logement dans un délai de six mois.

Le tribunal de l'application des peines de Bruxelles lui impose également de respecter au total une douzaine de conditions, dont celles d'entreprendre une formation et/ou travailler et d'indemniser les parties civiles, selon les médias belges. Le parquet de Bruxelles avait émis «un avis défavorable» sur cette mesure.

Aujourd'hui âgé de 48 ans, Michel Lelièvre a été arrêté en 1996 en même temps que Marc Dutroux et Michelle Martin, qui était à l'époque la compagne du pédophile.

Dutroux toujours incarcéré

Incarcéré à la prison d'Ittre, il était admissible à la surveillance électronique et à la libération conditionnelle depuis 2005. Il avait déjà obtenu des permissions de sortie en 2013.

Michel Lelièvre avait été condamné pour sa participation à l'enlèvement, en 1995 sur la côte belge, d'An et Eefje. Il s'agit de deux des quatre filles retrouvées mortes un an plus tard dans les propriétés de celui qui est considéré comme un des pires criminels de l'histoire en Belgique.

La cour d'assises d'Arlon en 2004 a aussi considéré que Michel Lelièvre avait aidé Marc Dutroux lors du rapt de Laetitia et Sabine, qui, elles, seront retrouvées vivantes en août 1996, emmurées dans une maison à Charleroi.

Michelle Martin, condamnée à 30 ans, avait été libérée sous conditions en 2012, suscitant de nombreuses manifestations d'hostilité en Belgique.

Le principal protagoniste du dossier, condamné, lui, à la réclusion criminelle à perpétuité, est toujours incarcéré à la prison de Nivelles. La justice belge a accédé à la fin octobre à sa demande de bénéficier d'une nouvelle expertise psychiatrique en vue d'une éventuelle libération conditionnelle après plus de 23 ans en prison.

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