Jeune femme dévêtue L'Iran condamne un comportement «immoral et contraire aux coutumes»

ATS

6.11.2024 - 11:16

Le ministre iranien des Sciences, de la Recherche et des Technologies, Hossein Simaei, a affirmé mercredi que le comportement de l'Iranienne qui s'est dévêtue en public samedi devant une université de Téhéran était «immoral».

La vidéo de la jeune femme en sous-vêtements, d'abord assise puis marchant lentement devant l'université Azad à Téhéran, est devenue virale depuis le week-end dernier sur les réseaux sociaux.
La vidéo de la jeune femme en sous-vêtements, d'abord assise puis marchant lentement devant l'université Azad à Téhéran, est devenue virale depuis le week-end dernier sur les réseaux sociaux.
Capture d'écran X

«Elle a enfreint les normes et son comportement n'était pas fondé sur la charia (loi islamique, NDLR), il était immoral et contraire aux coutumes», a déclaré M. Simaei, en marge d'une réunion gouvernementale. L'étudiante n'a «pas» été exclue de son université, a ajouté le ministre.

La vidéo de la jeune femme en sous-vêtements, d'abord assise puis marchant lentement devant l'université Azad à Téhéran, est devenue virale depuis le week-end dernier sur les réseaux sociaux. Des médias en Iran ont diffusé des images de la scène en floutant la jeune fille.

«Ceux qui ont republié ces images ont propagé la prostitution», a fustigé Hossein Simaei, estimant que ce geste n'était justifié «ni sur le plan moral ni sur le plan religieux». «Les motivations et les raisons de l'acte de cette étudiante font l'objet d'une enquête», a indiqué samedi le responsable des relations publiques de l'université Azad, Amir Mahjoub.

«Troubles mentaux»

«La sécurité de l'université est intervenue et l'a remise au poste de police», a-t-il écrit sur le réseau social X bloqué en Iran, affirmant que l'étudiante était «sous forte pression et souffrait de troubles mentaux».

La porte-parole du gouvernement iranien, Fatemeh Mohajerani, a démenti mercredi des informations selon lesquelles l'étudiante aurait été arrêtée avec brutalité.

L'organisation Amnesty International, basée à l'étranger, affirme que l'étudiante a «enlevé ses vêtements pour protester contre l'application abusive du port obligatoire du voile par les agents de sécurité» de l'université.

La loi en Iran impose depuis l'instauration de la République islamique en 1979 un code vestimentaire strict aux femmes, sommées de porter le foulard et des vêtements amples dissimulant leurs formes.

«Fragile»

Dans un communiqué inhabituel, l'ambassade d'Iran en France a assuré que «cette étudiante souffrait de certains problèmes familiaux et de conditions psychologiques fragiles».

«Des signes de comportements anormaux avaient déjà été observés par son entourage», souligne le communiqué.

ATS