Un mort, beaucoup de dégâtsL'île Maurice en alerte maximale au passage du cyclone Belal
hl
16.1.2024 - 08:17
Aéroport fermé, pluies torrentielles, routes inondées: l'île Maurice est placée mardi en alerte maximale au passage du cyclone Belal qui a balayé le petit pays de l'Océan indien, causant de nombreux dégâts et faisant au moins un mort.
hl
16.01.2024, 08:17
16.01.2024, 08:46
ATS
Le niveau d'alerte sur l'île de 1,3 million d'habitants a été relevé à 4, le niveau maximum, au passage de ce cyclone qui avait auparavant frappé la Réunion et fait un mort.
Le gouvernement a ordonné à tous les habitants de rester chez eux mais le service météorologique, mis en cause par les autorités pour ne pas avoir anticipé l'ampleur des précipitations, a indiqué que la tempête se déplaçait désormais vers l'est, loin de la nation insulaire. Des inondations côtières sont toutefois redoutées mardi.
My thoughts and prayers for the people in the Republic of Mauritius, especially, but not limited to, the businesses and residents in Port Louis in the wake of the torrential rains and flooding caused by Cyclone Belal which has since left a trail of destruction. pic.twitter.com/CXyxN3A8ww
A Maurice, des milliers de personnes se sont retrouvées sans électricité et de nombreuses voitures submergées par les eaux. L'île a été touchée lundi par des pluies torrentielles et des vents enregistrés à plus de 100 km/h.
Dans la capitale Port-Louis, des voitures ont été bloquées, avec de l'eau jusqu'au capot, parfois même emportées par le courant.
L'aéroport international Sir Seewoosagur Ramgoolam a annoncé sa fermeture «à partir de 16h30 (heure locale, 13h30 en Suisse) jusqu'à nouvel ordre».
Un mort
La police a indiqué que le corps d'un motocycliste avait été retrouvé sur une autoroute inondée, victime d'un accident de la route. Le Premier ministre Pravind Kumar Jugnauth, dans une déclaration à la télévision nationale lundi, a confirmé un décès.
«Nous déplorons un mort», a affirmé dans un discours diffusé à la télévision nationale le Premier ministre, qui a également critiqué le service météorologique mauricien (MMS) et annoncé que son directeur avait présenté sa démission.
«Je dois reconnaitre que le pays a connu des moments difficiles en raison du cyclone Belal», a-t-il déclaré ajoutant être «surpris que l'arrivée des grosses pluies n'a pas été anticipée par les services météorologiques». «
«Je partage la colère de beaucoup de Mauriciens. Les responsables devront assumer leurs responsabilités», a-t-il ajouté.
«Risques environnementaux»
Les autorités de l'île avaient indiqué que les établissements scolaires resteront fermés mardi.
Le cyclone Belal se trouve à environ 210 kilomètres au sud-sud-est de Maurice et se déplace vers le sud-est à une vitesse d'environ 18 kilomètres par heure, selon le MMS. «Il n'y a donc plus de risque de conditions cycloniques sur Maurice mais d'autres risques environnementaux existent», a affirmé le MMS.
«La mer sera haute avec des houles de 5 à 7 mètres au-delà des récifs», a mis en garde mardi le service météorologique, affirmant que cela provoquerait «des inondations côtières le long des zones côtières de basse altitude. Il est strictement déconseillé de sortir en mer et d'éviter de s'aventurer le long des plages».
Couvre-feu
Le gouvernement a annoncé lundi qu'un couvre-feu resterait en vigueur jusqu'à mardi midi, seules certaines personnes, comme les secouristes, étant autorisées à sortir.
Les services météorologiques avaient appelé lundi la population à «prendre toutes les précautions et rester dans un endroit sûr», d'éviter de circuler et de se tenir à l'écart des «lieux sujets à l'accumulation d'eau, les berges des rivières et autres cours d'eau susceptibles d'être inondés ainsi que certains versants de montagne sujets aux glissements de terrain».
Ile touristique prisée pour ses plages de sable blanc et ses eaux cristallines, Maurice avait été frappée en février 2023 par de fortes pluies et des vents violents du cyclone Freddy, qui avait ravagé le sud-est de l'Afrique, notamment au Malawi, au Mozambique et à Madagascar.
Une dizaine de tempêtes ou cyclones traversent chaque année le sud-ouest de l'océan Indien pendant la saison cyclonique, qui s'étend de novembre à avril.