Amendes et prison L'usage récréatif du gaz hilarant interdit au Royaume-Uni

ATS

8.11.2023 - 06:28

Le Royaume-Uni interdit désormais la possession pour usage récréatif du protoxyde d'azote, dit gaz hilarant, une substance potentiellement dangereuse pour la santé, a annoncé le gouvernement mercredi. L'usage récréatif de ce gaz a fortement augmenté dans le pays.

L'observatoire européen des drogues et des toxicomanies s'était alarmé l'an dernier d'une augmentation «préoccupante» de l'usage récréatif de protoxyde d'azote dans certaines régions d'Europe.
L'observatoire européen des drogues et des toxicomanies s'était alarmé l'an dernier d'une augmentation «préoccupante» de l'usage récréatif de protoxyde d'azote dans certaines régions d'Europe.
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Le protoxyde d'azote est désormais considéré comme une drogue de classe C, au même titre que les stéroïdes anabolisants et le khat par exemple, ce qui signifie que «la possession [...] avec l'intention de l'inhaler indument pour un effet psychoactif est désormais considérée comme un délit», a indiqué le ministère de l'intérieur dans un communiqué.

«Pendant trop longtemps, l'usage de cette drogue dans l'espace public a contribué à des comportements anti-sociaux qui sont un fléau dans nos communautés», a-t-il ajouté.

L'observatoire européen des drogues et des toxicomanies s'était alarmé l'an dernier d'une augmentation «préoccupante» de l'usage récréatif de protoxyde d'azote dans certaines régions d'Europe. Ce gaz est prisé pour ses effets psychoactifs courts – de l'ordre de trois à quatre minutes -, lorsqu'il est inhalé.

Anesthésique

Au Royaume-Uni, les images de dizaines de bonbonnes jonchant les rues lors du célèbre carnaval de Notting Hill à Londres avaient notamment marqué les esprits. Treize tonnes avaient été collectées après la manifestation.

Les consommateurs s'exposent désormais à une amende et à une peine d'emprisonnement de deux ans en cas de récidive. La production et la vente du protoxyde d'azote dans un but «illégal» sont, elles, punies de 14 ans de prison, contre sept précédemment.

Cette interdiction ne concerne pas l'usage «légitime» de cette substance, utilisée par exemple dans le milieu médical comme anesthésique, dans les siphons de cuisine ou dans l'industrie.