Toutes paillettes dehors, la chasse aux points est lancée samedi soir à l'Eurovision à Liverpool, où 26 pays sont en lice pour l'emporter lors cet événement musical culte organisé par le Royaume-Uni au nom de l'Ukraine, tenante du titre.
La chanteuse Blanca Paloma sur scène en finale de l'Euovision, le 13 mai 2023 à Liverpool
La chanteuse, actrice et présentatrice ukrainienne Tina Karol lors de la finale de l'Eurovision, le 13 mai 2023 à Liverpool
Le duo Teya & Salena représentant l'Autriche à l'Eurovision, le 13 mai 2023 à Liverpool
Le chanteur Remo Forrer, qui représente la Suisse à l'Eurovision, le 13 mai 2023 à Liverpool
La chanteuse Blanka représentant la Pologne à l'Eurovision, le 13 mai 2023 à Liverpool
La chanteuse québécoise La Zarra, qui représente la France à l'Eurovision, le 13 mai 2023 à Liverpool
La chasse aux points lancée au concours de l'Eurovision - Gallery
La chanteuse Blanca Paloma sur scène en finale de l'Euovision, le 13 mai 2023 à Liverpool
La chanteuse, actrice et présentatrice ukrainienne Tina Karol lors de la finale de l'Eurovision, le 13 mai 2023 à Liverpool
Le duo Teya & Salena représentant l'Autriche à l'Eurovision, le 13 mai 2023 à Liverpool
Le chanteur Remo Forrer, qui représente la Suisse à l'Eurovision, le 13 mai 2023 à Liverpool
La chanteuse Blanka représentant la Pologne à l'Eurovision, le 13 mai 2023 à Liverpool
La chanteuse québécoise La Zarra, qui représente la France à l'Eurovision, le 13 mai 2023 à Liverpool
Toutes paillettes dehors, la chasse aux points est lancée samedi soir à l'Eurovision à Liverpool, où 26 pays sont en lice pour l'emporter lors cet événement musical culte organisé par le Royaume-Uni au nom de l'Ukraine, tenante du titre.
L'enjeu: succéder au Kalush Orchestra, qui a triomphé l'année dernière avec «Stefania». C'est cette chanson mêlant hip-hop et musique traditionnelle ukrainienne qui a lancé la soirée, acclamée par les 6.000 spectateurs.
Dans la séquence vidéo du titre diffusé samedi soir, le piano a été joué par la princesse de Galles Kate, épouse du prince William, selon le palais de Kensington.
Cette année, l'Ukraine est représentée par le duo électro Tvorchi, et «Heart of Steel» ("Coeur d'acier"), chanson inspirée par la résistance pendant un mois de siège à l'usine Azovstal à Marioupol.
Il faudra patienter jusqu'à la fin d'une soirée où vont se succéder les finalistes et résister au suspense de l'interminable décompte des points – du jury et du public – pour savoir qui remportera cette 67e édition de l'Eurovision.
Plusieurs chansons évoquent, chacune à leur manière, la guerre.
Pour la Suisse, le jeune chanteur Remo Forrer lance un message de paix sur un ton grave avec «Watergun».
Boléro fluo
A l'opposé du spectre, les extravagants moustachus du groupe croate Let 3 se lancent dans la course avec «Mama ŠČ!» un titre corrosif qui s'en prend de manière à peine voilée à Vladimir Poutine.
La Suède, représentée par la chanteuse Loreen, déjà victorieuse en 2012, fait figure de favorite avec «Tatoo», grandiloquente chanson d'amour, devant la Finlande, avec le «Cha Cha Cha» frénétique du chanteur Käärijä et son boléro bouffant vert fluo.
La France, qui n'a plus gagné depuis 1977 avec Marie Myriam, est représentée par la chanteuse québécoise La Zarra. Elle a entamé son électro-disco «Evidemment», sur une colonne à plusieurs mètres du sol.
Le spectacle a commencé dès la file d'attente, où les spectateurs ont rivalisé de paillettes, de drapeaux, de couleurs.
On danse, on chante, et quand la question de prédire qui va gagner surgit, la réponse consiste en un brouhaha de noms de pays.
Vasylyna Kindrat, une jeune Ukrainienne de 25 ans originaire de Lviv qui a dû fuir son pays en décembre, espère la victoire «non pour l'Eurovision, mais dans la guerre» déclenchée par l'invasion russe. Les couleurs de l'Ukraine hissées partout dans la ville de Liverpool donnent «l'impression d'être à la maison», dit la jeune femme, paillettes aux coins des yeux et drapeau ukrainien sur les épaules.
A ses côtés son amie Kate, ravie, dont le t-shirt «Fuck You Putin» lui attire, dit-elle, des demandes incessantes de photos et de vidéos.
«Quand je suis arrivée hier» à Liverpool, «j'ai pleuré» tant le bleu et le jaune sont partout dans la ville, explique quant à elle Lana Bilko, Ukrainienne installée de longue date au Royaume-Uni.
«Tenues absurdes»
«Dans un monde pacifique, le concours devrait se tenir cette année en Ukraine», ont déclaré dans un communiqué commun les ministres de la Culture britannique Lucy Frazer et ukrainien Oleksandr Tkachenko. «Mais la guerre barbare menée par Vladimir Poutine a rendu cela impossible.»
«Le concours de l'Eurovision», ont-ils fait valoir, «représente l'un des meilleurs exemples de la manière dont la musique peut tous nous unir».
Cette édition de l'Eurovision, «c'est la leur plus que la nôtre», estime Jenny Birchett, une Britannique de 70 ans, vêtue aux couleurs de l'Ukraine.
«Look paillettes!», lâche tout sourire Kate Bourne, une enseignante de 44 ans portant une éclatante robe argentée. Toute le monde porte des «tenues absurdes», s'amuse-t-elle.
Signe de la difficulté de définir les contours d'une neutralité politique affichée tout en portant haut les couleurs d'un pays ravagé par la guerre, les organisateurs de l'Eurovision ont suscité la polémique en refusant au président ukrainien Volodymyr Zelensky d'adresser un message lors de la finale.
Mais même sans ce message, le concours prévoit un hommage appuyé à l'Ukraine, a souligné l'European Broadcasting Union (EBU).
Comme l'an dernier, la Russie est exclue du concours.