Pas vraiment James Bond La CIA démythifie l'espionnage dans un podcast

ATS

23.9.2022 - 05:12

Le directeur de la CIA Bill Burns démythifie le travail des espions dans le premier posdcast jamais réalisé par l'agence de renseignements américaine. Assurant que sa vie n'a rien à voir avec celle de James Bond, il révèle conduire très prudemment une vieille voiture.

Le podcast de la CIA s'appelle "The Langley Files" (archives).
Le podcast de la CIA s'appelle "The Langley Files" (archives).
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Keystone-SDA

Les films populaires dépeignent «un monde de héros qui conduisent très vite des voitures de luxe, désamorcent des bombes et règlent des crises mondiales à eux seuls quotidiennement», dit-il. «Je peux vous dire que c'est une source d'amusement constant pour ma femme et mes filles», ajoute-t-il.

«Je suis plus à l'aise, quand je conduis ma Subaru de 2013 en respectant les limites de vitesse et, pour moi, le comble de l'exploit technologique, c'est quand je parviens enfin à faire fonctionner la télécommande [de la télévision, ndlr] à la maison».

Bill Burns, un ancien diplomate de 66 ans qui dirige la CIA depuis 2021, tenait ces propos dans la première édition du podcast «The Langley Files», que la très secrète agence de renseignements américaine a lancé jeudi.

Un travail collectif

Le directeur de la CIA indique que même si l'agence envoie de nombreux agents en mission clandestine dans le monde, ils n'opèrent pas en solitaire comme James Bond, Jason Bourne ou Jack Ryan le font dans les films.

«Le fait est que le renseignement est un sport d'équipe. C'est une profession où on mène un dur travail collectif et où on partage les risques», explique-t-il, avant de noter que cela n'implique pas seulement des agents de terrain, mais aussi des scientifiques, des spécialistes en informatique et des analystes qui travaillent dans des bureaux.

Parmi les succès de la CIA, il cite l'élimination du dirigeant d'Al-Qaïda Ayman al-Zawahiri en juillet à Kaboul et les révélations des Etats-Unis sur les intentions de la Russie avant son invasion de l'Ukraine en février. «Nos succès sont souvent cachés; nos échecs sont souvent visibles et nos sacrifices sont souvent méconnus. Mais c'est notre lot de garder une certaine discrétion», conclut-il.