Carnet noir La gauche française pleure une figure de proue

AFP

16.8.2024

Plusieurs personnalités de gauche, ainsi que le président Emmanuel Macron, ont rendu hommage jeudi à Louis Mermaz, fidèle «compagnon de route» de François Mitterrand et premier président socialiste de l'Assemblée nationale sous la Ve République, décédé à l'âge de 92 ans.

Louis Mermaz est décédé à l'âge de 92 ans.
Louis Mermaz est décédé à l'âge de 92 ans.
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La pluie d'hommages sur le réseau social X a débuté par celui du premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, qui a fait part de son «immense tristesse» et salué son illustre aîné dont l'"esprit vif nous accompagnait dans tous nos combats".

L'ancien président François Hollande a pour sa part déploré la perte d'un «ami cher et fidèle» dont il aimait l'"érudition", la «mémoire» et «l'humour». «Les socialistes perdent un militant exemplaire, les historiens un des témoins les plus précieux de la période contemporaine, et les Français un des acteurs majeurs des années Mitterrand», a-t-il ajouté dans un communiqué.

Le président du groupe socialiste à l'Assemblée, Boris Vallaud, a loué sur X un «homme libre, un esprit brillant, un socialiste ardent, un camarade généreux».

«C'était un vrai modèle de défense des libertés publiques et des droits de l'être humain», a réagi pour sa part le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, qui a longtemps milité au PS, témoignant lui aussi de son «affliction». Emmanuel Macron a lui salué sur X un «homme d'Etat, guidé par l'exigence de justice. Un humaniste en République».

Loyauté

Né en 1931, Louis Mermaz est entré en politique dans les années 50 à l'Union démocratique et socialiste de la Résistance, où il rencontre François Mitterrand, auquel il restera fidèle durant toute sa carrière.

Elu pour la première fois dans l'Isère aux législatives de 1967, il devint une figure de ce département dont il fut sept fois député, mais aussi président du conseil général pendant 15 ans, maire de Vienne durant 30 ans et enfin sénateur dix ans jusqu'à sa retraite politique en 2011.

Sa loyauté à François Mitterrand fut récompensée après la victoire à la présidentielle de 1981, qui lui permit d'accéder au perchoir de l'Assemblée nationale, qu'il occupa durant cinq ans.

Dans la foulée de la réélection de 1988, il exerça la fonction stratégique de chef du groupe socialiste au Palais Bourbon, avant d'officier comme ministre de l'Agriculture puis porte-parole du gouvernement.