«Fausses informations» La Russie restreint l'accès à News.Google
AFP
24.3.2022 - 07:49
Le régulateur russe des médias (Roskomnadzor) a restreint l'accès au service en ligne News.Google, accusé de fournir l'accès à de «fausses» informations sur l'offensive russe en Ukraine, ont rapporté mercredi les agences de presse russes.
24.03.2022, 07:49
AFP
Cette décision a été prise à la demande du Parquet général russe, selon un communiqué de Roskomnadzor, cité par les agences.
Ce service d'actualités en ligne «assurait l'accès à de nombreuses publications et matériaux qui contiennent de fausses informations (...) sur le déroulement de l'opération militaire spéciale sur le territoire ukrainien», précise le communiqué.
Contacté par l'AFP, Google a confirmé «que certaines personnes rencontraient des difficultés pour accéder à l'application et au site Web Google Actualités en Russie et que cela n'était pas dû à des problèmes techniques de notre côté».
«Nous avons travaillé dur pour que les services d'information comme News soient accessibles aux personnes en Russie aussi longtemps que possible», a souligné le groupe. Depuis le début de l'intervention russe en Ukraine le 24 février, le pouvoir russe a considérablement renforcé son contrôle des informations diffusées sur internet, l'un des derniers espaces d'expression libre dans le pays.
De nombreux médias russes et étrangers, dont la BBC, ont été interdits d'accès et les réseaux sociaux américains Facebook et Instagram ont été déclarés «extrémistes» par un tribunal moscovite. L'accès à Twitter a également été restreint.
La semaine dernière, Roskomnadzor avait accusé le géant américain Google et son service vidéo YouTube d'activités «terroristes», première étape vers un possible blocage.
Les autorités ont parallèlement introduit début mars deux nouvelles infractions pénales: l'une pour la diffusion d'informations «discréditant» l'armée russe et l'autre pour la diffusion d'informations «mensongères» sur les troupes russes.
Cette dernière infraction prévoit des peines allant jusqu'à quinze ans de prison et inquiète particulièrement les opposants et les médias indépendants, qui craignent des poursuites pour toute dénonciation de l'offensive.