EnvironnementLa survie miraculeuse du pirarucu, poisson géant d'Amazonie
Relaxnews
15.5.2019 - 08:19
Pouvant peser jusqu'à 200 kilos et mesurer trois mètres de long, le colossal pirarucu, qui avait presque disparu des rivières d'Amazonie en raison de la surpêche, prospère de nouveau aujourd'hui.
Ce poisson géant, appelé aussi «morue d'Amazonie», a été sauvé de l'extinction grâce à un programme scientifique de l'Institut Mamirauá, mené en symbiose avec les populations locales.
On en trouve aujourd'hui de nombreux spécimens dans la région des réserves de Mamirauá et Amanã, à 500 km de Manaus, en plein coeur de l'Amazonie.
Remonter à la surface toutes les 20 minutes
Le pirarucu (Arapaima gigas) était une importante source de subsistance des populations riveraines. Mais l'intensification de l'activité dans la forêt, les progrès technologiques des bateaux ainsi que la production de glace ont permis le stockage prolongé des poissons, et par là-même mis en danger les espèces, notamment le fameux pirarucu.
Contrairement aux autres poissons, le pirarucu possède un système respiratoire complexe, qui l'oblige à remonter à la surface toutes les 20 minutes pour respirer l'air.
C'est à ce moment-là qu'on peut le pêcher. Mais surtout le compter, dans le cadre du programme de préservation.
Lorsque l'Institut de développement durable de Mamirauá est arrivé, «un groupe (de pêcheurs) a été créé pour compter les poissons quand ils remontent pour respirer», explique Luz Maria Luzilene de Castro, 48 ans, qui vit dans la communauté de Jarauá depuis 37 ans.
«Ce plan de gestion a 20 ans. Le pirarucu est revenu en abondance» et aujourd'hui les pêcheurs «disent qu'il y a plus de pirarucus que d'autres poissons», poursuit-il, évoquant notamment le tambaqui (Colossoma macropomum).
Avec la pêche durable, la population de ces poissons géants est passée de 2.507 spécimens en 1999 à 190.523 en 2018.
Josué de Castro, 43 ans, a été l'un des «comptables» formés par l'institut. Il se souvient qu'avant le programme il n'y avait quasiment plus de pirarucus à Jarauá.
«En méthodologie de comptage, vous comptez (le pirarucu) toutes les 20 minutes. Il (le poisson) remonte à la surface, il est facile pour vous de le voir», explique-t-il.
Une pêche durable
Aujourd'hui, la pêche du pirarucu est exercée de manière durable dans la zone des réserves, sur la base de quotas établis à partir du nombre total de poissons recensés l'année précédente. Elle tient compte de la période de reproduction, et est autorisée seulement de juillet à novembre et interdite le reste de l'année.
Selon l'Institut Mamirauá, en 2018, la gestion du pirarucu a rapporté 1,56 million de réais (350.000 euros) à Mamirauá et à Amanã, qui ont été répartis entre plus de 700 pêcheurs.
Pour Emiliano Ramalho, directeur technique et scientifique de l'Institut Mamirauá, l'histoire du pirarucu résume bien l'alliance ente les différents savoirs à Mamiraua.
«Un chercheur vient de l'extérieur pour soutenir une espèce menacée, le pirarucu, qui présente également un intérêt local», explique-t-il. «Ce savoir traditionnel, validé par la science, permet ensuite à seulement dix pêcheurs de compter les poissons dans un grand lac en une seule journée».
Toujours impressionnantes, les avalanches ne sont pas toutes semblables. Voici 5 différents types. Les avalanches de plaque sont particulièrement dangereuses pour les amateurs de sports d’hiver...
11.01.2023
Les glaciers suisses ont perdu 10% de leur volume en deux ans
Deux années extrêmes ont réduit le volume des glaciers suisses de 10%. Après une perte record de 6% en 2022, un recul de 4% a été enregistré en 2023, a indiqué jeudi la Commission suisse pour l’observation de la cryosphère (CSC). Il s'agit de la deuxième perte la plus importante depuis le début des mesures, selon la CSC, qui évoque «une accélération dramatique». En deux ans, les glaciers suisses ont perdu autant de volume qu'entre 1960 et 1990. Ce recul «massif» est dû à la conjonction d'hivers peu enneigés et de températures estivales élevées, précise la CSC, rattachée à l'Académie suisse des sciences naturelles (SCNAT). Ainsi, l'hiver 2022/2023 a été marqué par des précipitations très faibles. Après une brève normalisation au printemps est arrivé un mois de juin très chaud, et la neige a fondu deux à quatre semaines plus tôt que d'habitude. Et ensuite, durant l'été, la limite du zéro degré est montée à des altitudes records jusqu'en septembre.
28.09.2023
La communication cerveau-mach au service des malades de charcot
Communiquer par la pensée grâce à un implant situé dans le cerveau, c'est la prouesse réalisée par une start-up américaine et qui s'adresse aux personnes privée de la parole.
05.09.2023
Les types d’avalanches – Quel danger ?
Les glaciers suisses ont perdu 10% de leur volume en deux ans
La communication cerveau-mach au service des malades de charcot