Conseil de la presse La Tribune de Genève se fait taper sur les doigts pour un titre ambigu

Le Conseil suisse de la presse blâme la «Tribune de Genève». Il est reproché au journal d'avoir indiqué dans un titre publié sur la Toile que des membres de la Fondation Interpol étaient des adeptes des paradis fiscaux. 

Citée dans l'article de fond, une avocate genevoise, membre de la fondation, avait estimé que ce titre sous-entendait à tort qu'elle était une adepte des paradis fiscaux.

Selon le Conseil suisse de la presse, le fait que la plaignante ait créé une seule société au Panama ne suffisait pas «à la qualifier d'adepte des paradis fiscaux». Il voit dans ce titre une violation de la recherche de la vérité. Le titre est qualifié de «problématique».

Les deux auteurs de l'article appartiennent à un collectif international de journalistes libres tourné vers l'investigation. Leur travail n'est pas remis en cause par le Conseil suisse de la presse. L'article distingue ainsi «parfaitement l'information des appréciations».

En revanche, un reproche leur est fait par le Conseil de la presse lorsqu'ils ont attribué à l'avocate la création de deux sociétés au Panama, alors qu'une seule l'a été à son propre compte. Ce détail n'a pas été mentionné par les auteurs de l'article «malgré les précisions fournies par la plaignante».