Le Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne (MCBA) accueille dès vendredi l'exposition «Hearing you with my eyes» de Kiki Smith. Une invitation à explorer 40 années de création de cette artiste américaine multidisciplinaire, sur le thème de la perception sensorielle.
Cette seconde exposition temporaire au MCBA – après celle consacrée au Vienne des années 1900 – rassemble près de cent oeuvres de Kiki Smith dont certaines sont dévoilées pour la première fois en Europe. L'artiste n'avait pas exposé en Suisse depuis 1990.
«C'est une occasion de présenter une grande quantité d'oeuvres d'un art figuratif qui s'adresse à chacun», a expliqué jeudi Laurence Schmidlin, conservatrice de l'art contemporain au MCBA. Le musée veut offrir au public l'occasion de se familiariser avec un travail qui prend sa source dans l'observation du corps humain.
Un visage en papier mâché de l'artiste américaine Kiki Smith, exposée au MCBA à Lausanne.
Les peintures de l'artiste américaine Kiki Smith exposées au MCBA à Lausanne.
Des sculptures en papier mâché de l'artiste américaine Kiki Smith, exposée au MCBA à Lausanne.
Les diverses oeuvres de l'artiste américaine Kiki Smith, exposée au MCBE à Lausanne, qui se composent de multiples formes et techniques artistiques.
Les sculptures de l'artiste américaine Kiki Smith, exposée au MCBA à Lausanne.
Lausanne: le MCBA expose Kiki Smith
Un visage en papier mâché de l'artiste américaine Kiki Smith, exposée au MCBA à Lausanne.
Les peintures de l'artiste américaine Kiki Smith exposées au MCBA à Lausanne.
Des sculptures en papier mâché de l'artiste américaine Kiki Smith, exposée au MCBA à Lausanne.
Les diverses oeuvres de l'artiste américaine Kiki Smith, exposée au MCBE à Lausanne, qui se composent de multiples formes et techniques artistiques.
Les sculptures de l'artiste américaine Kiki Smith, exposée au MCBA à Lausanne.
Au moyen de matériaux très «tactiles» comme le papier mâché, Kiki Smith tente de montrer par exemple la robustesse mais aussi la fragilité de la peau humaine. «C'est un travail très vaste tant dans la variété de la matière que dans les techniques artistiques utilisées comme la gravure, la sculpture ou la peinture», précise la conservatrice.
L'artiste américaine n'a pas pu être présente jeudi lors de la présentation de l'exposition, à cause du coronavirus. Elle y a cependant participé virtuellement par vidéoconférence.
Affirmer la puissance du féminin
Née en 1954, Kiki Smith s'intéresse depuis le début des années 1980 au corps humain, à son fonctionnement et ses significations symboliques. Elle a créé un répertoire de personnages essentiellement féminins, inspirés des récits bibliques et mythologiques.
L'artiste questionne par ce biais la nature et la culture, de façon politique, cherchant à affirmer la puissance du féminin. «Son oeuvre trouve un écho particulier dans l'actualité, dans un monde où le droit des femmes est acquis, mais leur corps est toujours discuté», a relevé Laurence Schmidlin. «Il met en valeur également la prise de conscience de la fragilité des ressources naturelles», a-t-elle ajouté.
Répartie sur les deux niveaux du musée, l'exposition «Hearing you with my eyes» est ouverte jusqu'au 10 janvier 2021.
Retour à la page d'accueil