Inondation Le Brésil attend de nouvelles intempéries après un cyclone meurtrier

ATS

8.9.2023 - 08:09

Le Brésil se préparait jeudi à de nouvelles fortes pluies dans le sud du pays. Des vents violents et de la grêle sont possibles, trois jours après le passage d'un cyclone dévastateur qui a fait au moins 41 morts et 25 disparus.

Le gouvernement du Rio Grande do Sul, le plus méridional des 27 Etats du Brésil, a annoncé s'attendre dans les prochaines heures à un temps instable en raison de l'approche «d'un front froid». La région a été frappée aux premières heures lundi matin par le passage d'un cyclone, accompagné de pluies torrentielles et de vents violents, qui ont détruit des bâtiments et inondé des villes.

Près d'un millier de sauveteurs et une dizaine d'hélicoptères ont été déployés dans le cadre des opérations de sauvetage, qui se sont compliquées jeudi après la destruction de deux ponts et le blocage partiel ou total d'au moins 16 routes.

Nombreuses localités submergées

De nombreuses localités ont été submergées. Jeudi soir, le bilan officiel est passé à 41 morts et 25 personnes sont portées disparues.L'impact du cyclone a été ressenti dans 83 municipalités et plus de 10'500 personnes ont été contraintes de fuir leur domicile. Au total, plus de 122'000 personnes ont été sinistrées.

Le gouverneur de l'Etat du Rio Grande do Sul, Eduardo Leite, a visité la municipalité de Muçum, la plus touchée avec au moins 15 morts, et a cherché à réconforter les habitants. «Nous allons reconstruire cette ville plus vite que beaucoup ne le pensent», a-t-il écrit sur le réseau social X (anciennement Twitter).

«Tout s'est effondré»

A Roca Sales, les habitants racontent un déluge qui a tout emporté sur son passage. «Tout s'est effondré. Je n'ai jamais rien vu de tel ici. C'était fou», a raconté à l'AFP, dépité, Nelson Noll, pointant des espaces vides où se trouvaient autrefois des maisons.

«C'était pas une inondation, c'était un tsunami, un cyclone, qui est passé par ici et a tout emporté, il ne reste plus rien», se lamente cet habitant de 75 ans. Eduardo Machado, 56 ans, déplore «une tragédie». «Nous ne savons pas quand nous nous en remettrons. Dieu seul le sait», se plaint-il.

Le Brésil est fréquemment victime d'événements extrêmes, et les scientifiques établissent un lien avec les effets du changement climatique.

En juin, un cyclone a fait au moins treize morts dans ce même Etat du Rio Grande do Sul. En février dernier, 65 personnes ont été tuées par des glissements de terrain provoqués par des pluies record qui ont frappé Sao Sebastiao, une station balnéaire située à environ 200 km de Sao Paulo, dans le sud-est du pays.